Les élections générales en République Démocratique du Congo ont eu lieu le 20 décembre comme prévu dans le calendrier publié par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).
Cependant, elles ont été entachées de plusieurs irrégularités qui sont à la base des contestations du côté de l'opposition. La Synergie des missions d'observation citoyenne des Elections a dû constater une détention du matériel électoral par des particuliers. Elle a sollicité à travers un communiqué rendu public ce mercredi 27 décembre, un éclaircissement à ce sujet de la part de la Commission Électorale Nationale Indépendante, dirigée par Denis Kadima.
Selon cette commission, le taux de ce phénomène constaté dans plusieurs provinces est si élevé.
" Au moment où la SYMOCEL table sur la finalisation du rapport préliminaire de l'observation des scrutins combinés du 20 décembre dernier, elle veut être éclairée, puisqu'elle est troublée par la recrudescence de cas de particuliers détenant des matériels sensibles de la CENI et opérant librement des opérations de vote dans leurs maisons ou dans des lieux non indiqués comme centres de vote. Le taux de ce phénomène qui se constate dans plusieurs provinces et chez diverses personnes, souvent des officiels, appréhendées en flagrant délit par des citoyens et ou par la police est si élevé et est de nature à fausser de manière imparable les résultats des scrutins que votre institution proclame progressivement ", peut-on lire dans ce document adressé à Denis Kadima, président de la CENI.
La SYMOCEL a par ailleurs rappelé le principe de sécurité qui stipule que dans " toute élection, les autorités prennent des mesures pour veiller à ce que les électeurs, les candidats, le personnel des bureaux de vote, les observateurs et d'autres acteurs impliqués dans une élection vivent le processus à l'abri de la peur ou du danger et veillent à ce que le matériel électoral soit toujours en sécurité ".
A l'opposition la contestation est vive et les appels à l'annulation des élections devient pressant.
