L'Association Congolaise pour l'Accès à la Justice (ACAJ) se dit profondément préoccupée par le naufrage survenu le 13 octobre au port de Bankila, à Mbandaka dans la province de l'Equateur, faisant ainsi une quarantaine de morts et plusieurs disparus.
Selon cette organisation, plusieurs facteurs entrent en ligne de compte notamment la surcharge de l'embarcation, le non-respect de la réglementation interdisant la navigation nocturne, la non conformité de l'embarcation aux exigences de la sécurité et tant d'autres.
L'ACAJ responsabilise les autorités politico-administratives de la province qui favorisent les affections des commissaires maritimes, fluviaux et lacustres non formés en lieu et place des agents dûment formés selon les règles de l'art.
« Au demeurant la responsabilité de l'Etat congolais est engagé dans la mesure où il n'y a plus de bateaux chargés d'assurer la mobilité des personnes. Tant que le gouvernement ne disponibilisera pas des unités pour passagers, la population continuera à utiliser des embarcations nocturnes avec pour conséquence, la répartition de tels sinistres », regrette l'ACAJ dans son communiqué publié ce mercredi 18 octobre 2023.
De ce fait, l'Association Congolaise pour l'Accès à la Justice (ACAJ) formule une série de recommandations à l'endroit des autorités du pays. Elle appelle le gouvernement à diligenter une enquête administrative exhaustive aux fins de déterminer les responsables de cette catastrophe «pourtant prévisible».
Cette structure citoyenne demande au procureur général près la Cour d'appel de Mbandaka d'ouvrir une enquête pour homicide, avant d'exhorter le ministre des transports de veiller à ce que les affectations des commissaires maritimes, fluviaux et lacustres bien formés, soient privilégiées.