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Human Rights Watch exige une enquête sur la répression meurtrière à Goma

Human Rights Watch exige une enquête sur la répression meurtrière à Goma
Photo d'illustration
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Société/
Par Linda Kayembe

L'ONG internationale des droits de l’homme Human Rights Watch réclame au gouvernement une enquête sur la répression meurtrière des manifestants à Goma au Nord-Kivu. Dans sa communication de ce vendredi 1 septembre, elle dit avoir authentifié deux vidéos montrant des soldats congolais d'une unité d'élite jetant des corps à l'arrière d'un camion. Selon ses informations, la plupart des corps sont conservés à la morgue d'un hôpital militaire, où les membres des familles des victimes se voient refuser l’accès. Outre les victimes parmi les manifestants, un policier a été lapidé à mort selon les forces de sécurité.

« Les forces militaires congolaises semblent avoir tiré sur la foule pour empêcher une manifestation, une manière extrêmement brutale et illégale de faire respecter une interdiction. Depuis deux ans, les autorités militaires utilisent l'Etat de siège dans la province du Nord-Kivu pour réprimer brutalement les libertés fondamentales », rapporte Thomas Fessy, chercheur principal sur la RD Congo à Human Rights Watch. 

Les autorités devraient immédiatement permettre aux membres des familles d'accéder aux victimes, a suggéré Human Rights Watch. Thomas Fessy estime que les hauts responsables militaires qui ont ordonné le recours à une force meurtrière illégale « doivent être suspendus, faire l'objet d'une enquête » et répondre de leurs actes dans le cadre de procès publics et équitables.

Les forces de sécurité congolaises ont tué par balle des dizaines de manifestants et en ont blessé des dizaines d'autres, lors de la préparation d'un rassemblement dans la ville de Goma, dans l'est de la République Démocratique du Congo, le 30 août 2023. Les forces de sécurité ont également arrêté plusieurs autres dizaines de personnes. La secte mystico-religieuse Wazalendo avait prévu de manifester pour demander à la mission de maintien de la paix des Nations Unies et à la force régionale de la Communauté d'Afrique de l'Est de quitter le pays. Les autorités avaient interdit la manifestation.


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