Les élèves du primaire et du secondaire reprennent les cours le lundi 5 septembre sur toute l'étendue du territoire national. De nombreux parents ont pris d'assaut différents marchés de la capitale Kinshasa pour s'approvisionner en fournitures scolaires. Mais d'autres parents n'ont pas des moyens financiers pour équiper leurs enfants. 

Finies les vacances pour les élèves de l'enseignement primaire, secondaire et Technique. Ils n'ont plus que deux semaines pour retourner à l'école. 

Les grands marchés de Kinshasa refoulent du monde, parents et enfants côte à côte, recherchent les objets classiques dont ils ont besoin.

Le marché Central de Kinshasa (Zando) quoique fermé, connaît une grande affluence dans ses extensions. Certains parents sont accompagnés de leurs enfants, les yeux rivés sur chaque étalage et magasin devant lesquels ils passent. Les clients se chevauchent, l'espace devenu étroit, les marchands jouent à la séduction pour les attirer. Chaque parent cherche des objets à la tendance avec les moyens disponibles. Si certains parents dictent le choix aux enfants, d'autres les laissent choisir librement.

Au marché de Liberté tout comme à Gambela, la situation est similaire au marché central. De plusieurs vendeurs ont abandonné leur commerce habituel pour vendre les fournitures scolaires. « D'habitude je vends les jeans pour hommes et femmes. Pendant cette période j'achète les fournitures scolaires pour les revendre. Elles s'écoulent bien entre août et début octobre mais après je reprends mon commerce habituel le reste de l'année », nous confie Jules qui se fait appeler aussi père double sur l'avenue Gambela où il tient son étalage.

Maman Annie elle, vend les fruits mais pendant cette période elle vend principalement les cahiers, couvertures, stylos et autres objets classiques. Elle a étalé à même le sol sa marchandise au parking du marché de la Liberté.Plus loin à Maluku, commune rurale de Kinshasa, certains parents n'ont pas des moyens pour acheter les fournitures scolaires pour leurs rejetons.

« Nous traversons des moments difficiles. On n'a pas pu acheter des fournitures scolaires à cause de l'inflation et aussi la mauvaise foi de certaines écoles qui nous obligent d'en acheter sur place à un coût exorbitant avant la rentrée scolaire », a déclaré un parent à la zone 6 de Maluku.  

Un autre habitant de Maluku s'est carrément rendu au marché de la Liberté pour s'approvisionner en fournitures scolaires où les coûts sont un peu plus bas. Mais il lui en reste encore plusieurs objets à acheter avant la reprise de cours. « Je suis venu ici au marché de la Liberté de Masina pour acheter quelques objets dont les stylos, les cahiers. J'ai encore des histoires à acheter comme les baskets, les uniformes et les sacs », nous confie un élève du secondaire à qui les parents ont remis une somme d'argent pour faire les achats.

Malgré l'engouement, certains marchands disent ne pas enregistrer de bons chiffres d'affaires. Une vendeuse des tissus d'uniformes nous apprend que la vente tourne au ralenti.

Le ministre de l'enseignement primaire secondaire et Techniques (EPST) Tony Mwaba Kazadi avait interdit toute vente des fournitures scolaires dans les écoles dans une correspondance adressée aux chefs d'établissements scolaires le 8 août 2023 .