«On nous donne ni sucre, ni eau», c'est ainsi qu'un élément de la Police Nationale Congolaise (PNC) croisé mardi 01 août par Sud Express International, décrit le calvaire qu'ils vit depuis le lancement de IXèmes Jeux de la Francophonie.

Cet élément de la police qui mendiait pour payer son transport, quittait la commune de Ngiri-Ngiri pour le stade des Martyrs, l'un des sites choisis pour les activités sportives de la neuvième édition des Jeux de la Francophonie. Après que sa triste requête ait trouvé écho favorable auprès du taximan, le policier s'est mis à raconter aux passagers son chemin de croix.

«Aucun policier n'est payé jusque-là pour le mois de juillet. On nous donne juste le riz pour manger et c'est fini ! On a même pas de transport pour rentrer à la maison. Ça fait déjà 4 jours. Papa je vous dis vrai même si c'est dans le cadre de notre mission, les autorités devraient quand-même nous occuper avec quelque chose à mettre constamment sous la dent», a-t-il déploré au passage.

C'est alors qu'une solidarité s'est organisée. Deux passagers compatissant lui ont remis 2 mille francs congolais soit moins d'un dollars américains pour subvenir tant soit peu, à son alimentation.

Ce calvaire s'ajoute au non paiement des fonctionnaires y compris les policiers pour le mois de juillet. Malheureusement, mal habitués avec la traque à outrance de paisibles citoyens, les policiers commis à la sécurisation des sites de la Francophonie sont abandonnés par l'État congolais.

Pourtant leur mobilité est légalement gratuite, les conducteurs de bus réfusent de transporter des policiers et soldats en raison évoquent-ils souvent, de la hausse du prix du carburant à la pompe.