Depuis son adhésion le 18 mars 1996 à la Convention des Nation Unies du 10 décembre 1984 contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants, la République Démocratique du Congo n'avait pas encore harmonisé sa législation interne avec les dispositions pertinentes de ladite convention. 

En effet, suivant cette convention, la RDC a l'obligation d'ériger les actes spécifiques de torture ou de leur tentative en infractions autonomes et d'appliquer à ses auteurs, co-auteurs ou complices, des peines appropriées qui prennent en considération leur gravité. 

À l'occasion de la célébration de la journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture le 7 juillet 2022 au chapiteau de Pullman Hôtel Kinshasa, la directrice adjointe du Bureau Conjoint des Nations-Unies aux Droits de l'Homme (BCNUDH) Erica Bussey a invité le Gouvernement congolais à éliminer totalement, la torture humaine en RDC.

«La torture est un crime et sa pratique systématique ou généralisée constitue un crime contre l'humanité. C'est pourquoi le Bureau Conjoint des Nations-Unies aux Droits de l'Homme condamne avec la dernière énergie la torture, quels que soient le lieu et le moment où elle est pratiquée, et exhorte le Gouvernement à respecter ses obligations internationales, à mettre fin à l'impunité pour ces crimes, à travailler la réhabilitation des victimes y compris à travers les mécanismes de justice transitionnelle pour que les victimes et les survivants puissent passer de l'horreur à la cicatrisation; et aient droit à un recours effectif et à la réparation.» a-t-elle adressé aux participants de célébration de la journée internationale de soutien aux victimes de la torture.

Présent à cette journée mémorable, le ministre des Droits Humains Albert Fabrice Puela a été très reconnaissant envers les associations qui œuvrent chaque jour, pour l’éradication de la torture en RDC.

«C'est le lieu ici de saluer l'engagement de ces individus et associations qui luttent chaque jour et sans relâche pour l'éradication de ce fléau.» ", a déclaré le ministre des Droits Humains congolais.

La journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture est souvent célébrée le 26 juin de chaque année à travers le monde. Le BCNUDH a préféré de la commémorer pendant cette période afin de trouver des solutions durables contre la torture en RDC.

                    Raphaël Kwazi