Réunis ce lundi 2 mai au bâtiment du 30 juin de la ville de Lubumbashi, les motards communément appelés " Manseba " ou " Wewa " ont échangé avec une délégation de la Présidence autour de la décision de la mairie de Lubumbashi. Cette dernière porte sur l'interdiction d'accès à tout motocycliste au centre-ville de la capitale du cuivre. Après plusieurs heures d'échanges, la délégation présidentielle a conscientisé les motards sur le respect strict de la décision de l'autorité urbaine qui n'est aucunement un acharnement contre les motocyclistes tel qu'interprété par ces derniers.
La délégation présidentielle a estimé que cette décision est d'une importance capitale pour la protection des motards contre des accidents de circulation.
Pour sa part, la population locale a salué cette prise de position de la délégation présidentielle. Selon les lushois, les motards créent du désordre au centre ville : " ces Manseba sont à l'origine de plusieurs troubles à l'ordre public à Lubumbashi, c'est une bonne décision de leur interdire l'accès au centre-ville pour le bien de tous", explique cet habitant de Lubumbashi.
Cependant, cette décision n'est pas la bienvenue chez les motocyclistes qui continuent à clamer que c'est de l'acharnement. Ils renseignent que pendant qu'on les empêche de circuler au centre-ville sous prétexte de ne point respecter le code de la route, certains marchands continuent à étaler leurs marchandises à même le sol sur les grandes artères de la ville sous l'œil impuissant de l'autorité urbaine.
Il est à signaler que cet échange entre les motocyclistes Lushois et la délégation présidentielle est le fruit de l'exortation du chef de l'État Félix Tshisekedi sur la cohésion sociale et le respect des lois du pays. Appel lancé lors de la cérémonie de clôture de la conférence interprovinciale de paix entre les espaces grand Katanga et grand Kasaï. Mais malgré cette appel à la conscience des uns et des autres, le constat sur terrain sur le respect des périmètres tracés par l'autorité urbaine pour la circulation des motocyclistes ne sont pas respectés.
Hortense Kanvu
