C'est une enquête choc de la Brigade anti-fraude sur les dessous des passeports ordinaires congolais. Jamais personne n'en a parlé depuis près de sept ans. Fouillé par les enquêteurs dans les décombres et placards des différents services impliqués dans l'accord entre SEMLEX et la RDC. L'affaire de passeports ordinaires congolais soulève des interrogations qui méritent des réponses .
Pour la petite histoire, le passeport biometrique de la RDC avait été lancé officiellement le 10 novembre 2015 par l'ancien chef de l'Etat Joseph Kabila Kabange après la signature du contrat le 11 juin 2015 par le Gouvernement congolais représenté par Raymond Tshibanda Ntunga Mulongo, ministre des affaires étrangères et Yav Mulang, ministre des finances d'une part et d'autre part Karasiwan Mario Albert, Président Directeur Général du consortium SEMLEX, en remplacement du passeport électronique produit par la firme française OBERTUR, au motif de se conformer aux normes et recommandations de l'Organisation Mondiale de l'aviation Civile. Normale.
Un hold up financier
Le rapport de la Brigade anti-fraude estime que cette affaire est un hold up financier au détriment du Trésor public de la RDC par la famille de l'ancien chef de l'Etat Joseph Kabila Kabange et son entourage. Le rapport le qualifie de scandale et pour cause dit le rapport : " Ce passeport biométrique n'est pas signé par l'autorité compétente " contrairement aux passeports diplomatique et de service. D'après le rapport, cela porte " atteinte à la validité de ce document de voyage et peut-être considéré comme un simple carnet de voyage ".
Interrogé par Sud Express International, le Ministre des Affaires Étrangères, Christophe Lutundula affirme qu'en ce qui concerne le passeport ordinaire, la société SEMELEX avait retenu un seul critère de sécurité à savoir la signature du requérant. Cela ne rassure pas du tout selon le même rapport. Aucune garantie de sécurité ajoute-t-on.
Le rapport précise d'ailleurs que ce passeport peut-être imprimé et délivré à n'importe qui à travers le monde spécialement aux Rwandais ainsi que les membres de leurs branches différentes qualifiés de terroristes du M23.
Un cauchemar dit le rapport si les chancelleries étrangères s'en mêlent.