Revêtu désormais de la casquette d'opposant, l'ancien député national pour le compte du Mouvement de Libération du Congo (MLC) Jean-Jacques Mamba a mis à nu jeudi 22 février la gestion “calamiteuse” de la Res publica par l'Union Sacrée, plateforme politique soutenant la vision du chef de l'Etat Félix Tshisekedi.
Dans sa tribune intitulée “ remettre en question notre propre leadership ”, Jean-Jacques Mamba s'insurge contre la violation répétitive de la constitution au sujet notamment de l'incompatibilité des fonctions entre l'exécutif et le législatif national qui selon lui, démontre la volonté du président qui prime au-dessus des lois du pays.
« Ses choix, ses engagements, sa diplomatie et l'absence de manque d'intelligence des situations à la faveur de nos difficultés. Et ce, dans tous les domaines, auront été la plus grande faiblesse du leadership, mieux la cause de sa faillite individuelle ces 5 dernières années », estime-t-il.
Jean-Jacques Mamba accuse Félix Tshisekedi et son gouvernement d'avoir accru cinq ans durant le nombre des groupes armés qui sévissent en toute impunité dans l'Est, malgré l'instauration de l'Etat de siège. Il a déploré près de 2 milliards investis dans la guerre qui n'ont rien servi, avant d'appeler à une utilisation rationnelle de ces fonds aux situations qui se présentent actuellement sur terrain.
L'ancien sociétaire du MLC accuse encore Félix Tshisekedi d'avoir exacerbé la fibre tribale et d'avoir orchestré le détournement des deniers publics à travers les projets comme 100 jours, RAM et autres.
« Les marchés publics quant à eux, deviennent des chasses gardées familiales et claniques s'attribuant de gré à gré par un simple coup de fil du camp présidentiel et de l'entourage du président. Le tribalisme depuis 1960, ne s'est jamais aussi bien porté sous l'ère Tshisekedi. Les responsabilités découlant des nominations, ne laissent aucune chance aux statistiques de contredire un lien de corrélation parfaitement tribal au profit des Kasaïens », dénonce Jean-Jacques Mamba.
Il a également fustigé l'organisation des dernières élections combinées la qualifiant d'une formalité de validation de ceux qui détiennent le pouvoir rendant ainsi toutes le institutions issues de cette “parodie”, illégitimes.