A 13 jours de la tenue des élections en République Démocratique du Congo, certains se préparent en battant campagne alors d'autres tentent obtenir la démission du président de la Commission Electorale Nationale et Indépendante (CENI). C'est le cas Marie-Ange Mushobekwa, membre du Front Commun pour le Congo, famille politique de l'ancien président Joseph Kabila, qui non seulement traite le fichier électoral de corrompu mais demande aussi au président de la CENI Denis Kadima de démissionner. Elle l'a dit sur son compte X ce jeudi 7 décembre.
« Denis KADIMA, votre processus électoral est vicié et corrompu. Tous nos pères fondateurs doivent se retourner dans leurs tombes en regardant la qualité de la carte d'électeur que vous avez livrée au peuple congolais. Ils savent que seules quelques cartes sont encore lisibles mais les noms de leurs détenteurs ne figurent pas dans vos machines parce que vous avez perdu le fichier électoral. Dites la vérité », a-t-elle écrit.
D'après Marie-Ange Mushobekwa, Denis Kadima veut conduire le pays vers un suicide collectif. Raison pour laquelle elle lui recommande de corriger ses erreurs et de démissionner si le poids des responsabilités devient très lourd à porter.
« Denis Kadima, nos pères fondateurs savent que votre CENI a déjà englouti plus d'un milliard de dollars américains sans pouvoir livrer les machines à voter dans tous les bureaux de vote dont vous ne maîtrisez même pas la cartographie. Gaspillage inutile », a-t-elle poursuivi.
Marie-Ange Mushobekwa se questionne sur le déploiement complet des kits électoraux dans toute l'étendue de la République.
« Denis KADIMA, nos pères fondateurs voient très bien que plusieurs agents affectés dans les bureaux de vote (en majorité fictifs) n'ont pas été formés. Ils savent également que les bulletins de vote ainsi que d'autres documents indispensables pour le bon déroulement des élections sont encore bloqués quelque part dans le monde, à des milliers de kilomètres de notre pays. Ils arrivent quand ? Comment allez-vous les déployer dans les 145 territoires, tenant compte qu'il ne reste que douze jours devant vous avant la date fatidique du 20 décembre 2023? Vous n'êtes pas magicien ! », a-t-elle déclaré.
Restée fidèle à son autorité morale Joseph Kabila, Marie-Ange Mushobekwa se montre très critique et exprime toujours sa désapprobation vis-à-vis du régime actuel.