La sénatrice Francine Muyumba n'encourage pas la démarche de la Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC), celle de soutenir le processus électoral en cours. Elle a exprimé son désaccord ce jeudi 19 octobre. D'après ce membre du Front Commun pour le Congo (FCC), le processus électoral en cours en RDC est une mascarade électorale qu’aucune organisation sérieuse régionale ou internationale doit soutenir car il viole nos lois et notre constitution.
A deux mois des prochains scrutins prévus en décembre, toutes les parties prenantes au processus électoral s'attèlent pour s'imprégner de la situation. Dans ce cadre que la SADC a mandaté une délégation en mission d'évaluation préélectorale en RDC conduite par maître Notemba Yjipueja, vice-présidente du conseil consultatif électoral de la SADC. Cette délégation poursuit une série des consultations avec les acteurs du processus électoral.
« La SADC doit comprendre qu’elle travaille pour le peuple et non pour des individus qu’elle cherche à plaire à tout prix. Une institution régionale comme elle, qui prône la démocratie ne doit pas entériner la dictature. Notre constitution et nos lois sont violées pour cette mascarade d’élection que la CENI de l’Union Sacrée organise. Nous remettons en cause et rejetons en bloc la position de la mission de la SADC et appelons les Chefs d’Etats de la région à la vigilance pour préserver la paix et la stabilité en République Démocratique du Congo. Accompagner ces élections, c’est piétiner sur les acquis d’une jeune démocratie en RDC et cela en violation également des principes et lignes directrices de la SADC régissant les élections démocratiques» a-t-elle déclaré.
Francine Muyumba a par ailleurs rappelé le code de conduite pour les membres observateurs de la SADC.
« Ils doivent respecter toutes les lois et tous les règlements nationaux; ils doivent faire preuve de la plus stricte impartialité dans l’exercice de leurs fonctions. A aucun moment durant le processus électoral, ils n’exprimeront de parti pris ou de préférence envers les autorités nationales, les partis ni le candidat en lice; ils ne solliciteront ni n’accepteront des cadeaux, des actifs ou faveurs de la part d’un candidat », a-t-elle déclaré.
La délégation de la SADC a déjà échangé avec les présidents de deux chambres du parlement et le président de la CENI.