La présidentielle du 20 décembre en République Démocratique du Congo a pris une vitesse de croisière. Depuis le 9 septembre dernier, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a reçu jusque-là, dix candidatures pour la bataille présidentielle, toutes émanant de l'opposition.
A trois mois des joutes électorales, le violon ne semble s'accorder autour d'une candidature unique de l'opposition pour affronter Félix Tshisekedi qui draine dernière lui, plusieurs partis et regroupements politiques. Les initiatives pour aboutir à cette fin ne sont pas encore prises.
Les challengers du chef de l'Etat iront-ils en ordre dispersé ? A cette question, Martin Fayulu a répondu : « je vais suivre la volonté du peuple », lors d'une interview accordée mercredi à TV5MONDE.
Le président de l'Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDE) a estimé qu'il n'y pas de division au sein de l'opposition. Les profils sont bien différents mais l'objectif de déloger Félix Tshisekedi de la Cité de l'Union Africaine reste le même pour tous les candidats.
« Nous représentons le peuple, on a toujours dit que Lamuka est un état d'esprit, l'esprit du peuple. Que veut le peuple aujourd'hui ? Moi je vais suivre la volonté du peuple. Il n' y a pas division de l'opposition mais y a un peuple qui a rendez-vous avec un de ses fils ou une de ses filles pour diriger le pays, pour changer des choses », a laissé entendre Martin Fayulu.
Il croit dur comme fer que « Monsieur Tshisekedi n'a aucune chance, il ne pourra jamais gagner les élections ». L'homme de la vérité des urnes ne voit pas comment Félix Tshisekedi pourrait remporté la présidentielle au regard de son bilan.
« Je pense que Félix Tshisekedi ne pourra être aligné comme 3è ou 4è candidat. Donc le combat est là, c'est le combat du peuple, le peuple va décider qui il va mettre à la tête du pays. Tshisekedi a échoué totalement. Il a corrompu le pays, il a livré le pays à la balkanisation », a-t-il commenté.
La course à la présidentielle s'annonce très rude. Difficile de prédire à ce stade si l'opposition ira en ordre dispersé comme ce fut le cas en 2018 entre Lamuka et Cap pour le Changement. Cependant, les katumbistes tiennent coûte que coûte à la candidature de leur leader. Difficile pour Mukwege, qui paraît comme l'invité surprise de cette élection, de faire profil bas en faveur d'un autre candidat, d'autant plus qu'il a reçu la caution de la part des organisations des femmes, d'après les observateurs du monde politique.