Félix Tshisekedi séjourne à New-York pour participer à la 78è Assemblée Générale des Nations Unies. Il a animé mardi 19 septembre une conférence de presse au cours de laquelle il a évoqué plusieurs sujets dont l'arrestation de Salomon Kalonda SK Della, proche collaborateur de l'opposant Moïse Katumbi.

Le président de la République n'a pas souhaité beaucoup commenter sur une affaire dont l'instruction se poursuit au niveau de la justice militaire. Néanmoins, Félix Tshisekedi a fait remarquer que : « Nous sommes en situation de guerre nous imposée par le Rwanda, et la justice est en train de s’intéresser de très près aux accointances qui pourraient exister entre cette personne et nos agresseurs ».

Il dit s'en tenir à la séparation des pouvoirs et au respect des personnes interpellées, en dépit des accusations portées contre lui d'instrumentaliser la justice aux fins d'arrêter les opposants pour se frayer un boulevard à la course présidentielle.

« C’est ce que je peux dire à ce stade sans violer le secret de l’instruction. Parce que je tiens à la séparation des pouvoirs et, en même temps, je tiens au respect des droits des personnes qu’on interpelle », soutient Félix Tshisekedi.

Le chef de l'Etat a rendu des comptes à ses détracteurs politiques qui le qualifient de dictateur. Félix Tshisekedi s'est interrogé « pourquoi est-ce que lorsque cela arrive en occident c’est normal, et lorsque c’est en Afrique, c’est des dictateurs, alors que ce sont les mêmes circonstances ? ».

Politiquement, les relations entre Félix Tshisekedi et Moïse Katumbi ne sont plus au beau fixe depuis que le parti du leader du Katanga a quitté le navire Union Sacrée du président de la République. Plusieurs proches collaborateurs de Moïse Katumbi croupissent en prison notamment, Mike Mukebayi et Salomon Kalonda.

Ce dernier a été arrêté en mai à l'aéroport international de N'djili alors qu'il s'apprêtait à prendre son vol. Il est accusé d'entretenir des relations avec le Mouvement du 23 Mars dans l'objectif de renverser le pouvoir de Kinshasa au profit d'un leader Katangais.