Le secrétaire général de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) n'est pas du tout d'accord avec l'opposant Martin Fayulu qui a décidé de se retirer provisoirement du processus électoral.
L'abbé Donatien N'shole l'a fait remarquer lors d'une interview accordée ce lundi 28 août à Top Congo FM. Il lui semble que le candidat malheureux à la présidentielle de 2018 et président du parti politique Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDé) n'a pas tiré les leçons du passé.
L'abbé Donatien N'shole conseille ainsi Martin Fayulu de prendre des dispositions utiles pour déployer les observateurs dans tous les bureaux de vote. Ces agents électoraux doivent exiger la publication des résultats bureau par bureau, si jamais la centrale électorale maintenait sa position.
«Le fichier de Naanga était traité de tous les mots, je vous ai dit que la CENI peut continuer de nettoyer. C'est un conseil que je donne à Martin Fayulu. Le fichier peut être ce qu'il est, mais si on prend des dispositions pour une bonne observation et qu'on affiche les résultats. Les évêques ont demandé aux votants de ne pas quitter les bureaux de vote tant qu'on aura pas afficher les résultats(...) Nous devons tirer les leçons des élections passées», a-t-il préconisé.
Donatien N'shole ne trouve pas d'incohérence dans la démarche de Fayulu et ses compères de l'opposition, étant tous à la quête des élections transparentes et apaisées.
«Exactement comme politique, nous comprenons sa position. Ce sont les mêmes exigences d'ailleurs. Pas le contraire, parce que nous aussi nous sommes dans l'exigence. Moi, je me rappelle avant que c'est Sessanga qui m'avait appelé pour dire qu'il déposerait la candidature s'il est sûr que nous allons observer les élections ce jour-là (...)», a-t-il révélé.
L'abbé Donatien N'shole a affirmé que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) continue de nettoyer son fichier.
Fayulu pourrait-il revenir sur sa décision? Pas si sûr. Dans sa malette à revendications, l'opposant exige en outre, la recomposition de la centrale électorale et de la Cour constitutionnelle. Difficile de prédire un retournement des situations.