On en sait un peu plus sur la fureur qui caractérise ces derniers jours, l'ancien président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Corneille Naanga contre le régime Tshisekedi. La nouvelle posture de ce nouvel opposant est sérieusement analysée dans les officines politiques de l'Union Sacrée, plateforme politique et electorale du chef de l'Etat congolais.
Contrairement à ce que d'aucuns pensent, Corneille Naanga ne s'est pas revêtu de la casquette d'opposant “radical” pour des motivations politiques, mais pour des intérêts personnels et “lucratifs”, selon un communicateur de l'Union Sacrée qui a accordé mardi 22 août une interview à Sud Express International.

D'après Armand Munkulu, la colère de Corneille Naanga s'explique par le fait que le régime Tshisekedi lui a arraché son carré minier de Bunia dans le strict respect des normes en la matière, alors qu'il lui a été octroyé “illégalement” par le régime précédent pour des raisons non élucidées.
«Il faudrait d'abord comprendre qu'actuellement Corneille Naanga est considéré comme un politique. C'est un politicien mais qui s'affirme dans l'opposition, il ne faudrait pas s'étonner de voir Corneille Naanga tenir des propos discourtois à l'égard du président de la République donc c'est le mode opératoire de l'opposition congolaise... Moi je pense que Corneille Naanga doit être sincère envers lui-même pourquoi ? Parce que, le monsieur est en colère, il est en colère parce qu'on venait de lui arracher sa mine de Bunia qui lui a même été attribuée illégalement. Donc, le monsieur avait presque tous les documents illégaux Il exploitait cette mine-là sans qualité. Donc c'est par apport à cela», a-t-il révélé.
Armand Munkulu, également cadre de la Convention des Congolais Unis (CCU) creuse dans les profondeurs. Il affirme qu'à travers l'exploitation “illégale” de cette mine, Corneille Naanga bénéficiait de plus de 40 millions de dollars américains par mois, raison de ses déclarations tapageuses.
«Lorsque le monsieur fait l'analyse de tous les calculs et recettes qu'il obtenait illicitement à travers cette mine, il se dit qu'on m'a fermé quand même un trou où j'avais beaucoup de moyens pour faire ma politique. C'est en fait ça le problème avec Corneille Naanga. Imaginez un peu que le monsieur se tapait même plus au moins, 40 millions par mois, si vous calculez pendant 12 mois il a combien ? Tout ça partait vers les paradis fiscaux. Comme on le lui a arraché, il ne peut qu'afficher ce genre de comportement, commencer même à tromper prétendant que la RDC collaborait avec le FDLR...», a-t-il foncé.
Et d'ajouter : «la mine en question il l'avait même obtenue illégalement pendant le régime passé, c'est ce qui justifie la colère de Corneille Naanga aujourd'hui, ça n'a rien avoir avec le régime, ça n'a rien avoir avec Tshisekedi....»
Les propos de l'exilé Corneille Naanga affirmant que le gouvernement a enrôlé les miliciens FDLR au sein des forces de défense et sécurité, taraudent les esprits. A ce sujet, Armand Munkulu est d'avis que la justice «apprécie s'il y a des griefs à sa charge». Il exhorte ainsi, la population de ne pas donner du crédit aux propos de l'opposant Naanga.
Corneille Naanga, ancien président de la centrale électorale, aujourd'hui donneur des leçons, a organisé les élections “chaotiques” en 2018 selon l'opposition congolaise. Les traces des douleurs sont encore visibles chez Fayulu supposé avoir remporté la présidentielle.

Corneille Naanga est bien dans ses droits d'émettre un avis politique quelconque, mais d'après les observateurs du monde politique, il n'a pas qualité eu égard aux faits qui l'accablent.