La question sur la proposition de la révision de la Constitution commence à suscité des réactions. Les avis divergent au niveau de la classe politique. Pour Patrick Kanga, cadre du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), le problème n'est pas de revoir la Constitution, mais plutôt de respecter celle qui est déjà en vigueur.
«La Constitution du 18 Février 2006 ne demande qu’à être appliquée intégralement. Le problème de notre pays n’est pas d’avoir une nouvelle Constitution, c’est plutôt de respecter celle qui est en vigueur. Si nous ne la respectons pas, alors qu’elle promeut des valeurs républicaines, humaines et citoyennes appréciables, allons-nous respecter une autre Constitution, car nouvelle ? Cette appréhension des choses est erronée, à mon sens», a-t-il déclaré.
Il a indiqué que la Constitution de 2006 regorge en elle, des dispositions républicaines.
« C’est grâce à cette Constitution, qui découle du plus grand Pacte Républicain interne depuis 1960, que nous connaissons cette accalmie institutionnelle depuis 2006, en dépit des critiques que tout le monde peut émettre et ce, à juste titre. Une Constitution peut être révisée, en temps non suspect, à l’exception des dispositions intangibles verrouillées par la même Constitution», a-t-il poursuivi
D'après Patrick Kanga, le changement de l'homme apportera beaucoup d'impacts plutôt que la révision de la Constitution.
«Ce n’est ni la Constitution ni nos lois qui constituent une pesanteur négative pour notre pays. Le problème, c’est la culture politique ainsi que la classe politique que nous avons. C’est l’homme qui doit changer, c’est l’homme qui doit s’émanciper de la mauvaise appréhension qu’il se fait du service à l’Etat», a-t-il conclu
Sachez que le professeur Isidore Ndaywel a mis en place une série de propositions pour la révision de la Constitution en République Démocratique du Congo. Il s'agit notamment, de la durée des mandats électoraux qui serait différente suivant les échelons: mandat présidentiel (9 ans non renouvelables correspondant mutatis mutandis au double quinquennat actuel).