Ils sont aujourd'hui d'un apport considérable tant sur les réseaux sociaux que dans les manifestations publiques de grandes envergures, les warriors et les golois, respectivement fans de Fally Ipupa et de Ferré Gola font parler d'eux. A Kinshasa, il est certainement difficile de trouver une parcelle sans un warriors ou encore un golois.

La polémique entre fans de ces deux grands musiciens de la 5ème génération, semble bien évidemment s'exporter sur le terrain politique pour des raisons électorales. Il y a lieu de s'interroger sur l'opportunité pour les politiques congolais à l'heure des élections générales, d'en découdre sur les plateaux de télé au sujets de Fally Ipupa et de Ferré Gola.

Si humainement ils sont fans de l'un ou de l'autre artiste, mais les indices semblent dénuder les motivations sourdines de ces derniers. Puisqu'ils sont candidats à la députation nationale, ils veulent s'attirer à demi mot, la sympathie des warriors ou encore des golois en ce temps précis des joutes électorales.

Tout a commencé avec le journaliste “d'investigation” Gauthier Sey qui s'illustre depuis un moment contre la notoriété de Fally Ipupa. Depuis que l'Aigle a survolé l'ouverture des Jeux de la Francophonie à Kinshasa, le patron du média en ligne Neticnews, n'a plus ses deux pieds sur terre. Le spécialiste de la politique sur les plateaux de télévision se transforme en chroniqueur musical. Il tire tous les jours à boulets rouges sur Fally Ipupa, sous les ovations des golois. Des sources bien renseignées, attestent que Gauthier Sey serait candidat à la députation provinciale.

Manix Iyenga, candidat retenu aux législatives nationales va récupérer la balle au bond. En posture de warrior patenté, il assure bien la défense de Fally Ipupa sur les plateaux des télés. Ses répliques aux tacles de Gauthier Sey enchantent bien les warriors. En confrontation directe sur Bosolo Télévision, Gauthier Sey a relevé que Fally Ipupa n'a jamais signé avec Vivendi pour prester à l'ouverture des Jeux de la Francophonie. Des révélations aussitôt rejetées par Manix Iyenga.

Le débat a donc tourné au vinaigre jusqu'à ce que les débatteurs a court d'arguments, recourent aux injures. Bien au-delà des débats musicaux, les dividendes sont pourtant politiques. Gauthier Sey et Manix Iyenga jouent bien leurs partitions et en profitent pour se faire un nom derrière les warriors et les golois qui sont prêts à tout donner pour défendre ceux qui les défendent.

La bataille reste donc ouverte pour tout celui qui entre dans la danse, pourvu qu'il défende l'un ou l'autre camp dans le but de se faire une santé politique pour bien affronter les élections à venir.