«Quand Corneille Nangaa perd totalement le nord dans une glose haineuse contre l’état de siège et relaie le discours de Kigali». Telle est la réaction de Thierry Monsenepwo, l'un des communicateurs de l'Union Sacrée de la Nation, suite aux propos de l'ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) Corneille Nangaa sur l'état de la nation, plus particulièrement, l'état de siège.
En séjour à Johannesburg, Thierry Mosenepwo a indiqué lundi 14 août que Corneille Nangaa n'a pas de leçons à donner aux Congolais en matière de démocratie.
«Si Corneille Nangaa peut se permettre de donner de la voix dans un pays où il a plus que quiconque, déplumé la démocratie par les pires élections législatives de l'histoire de l'humanité, c'est certainement parce que personne ne l'a jusqu'ici, aidé à se regarder dans un miroir», a-t-il déclaré.
Monsenepwo estime que Nangaa essaie de déverser sa haine sur le pouvoir en place.
«L'ancien Président de la CENI n'a eu besoin que de rassembler tous les superlatifs désobligeants pour revêtir les tenants du pouvoir, coupables à ses yeux de n'avoir pas trouvé la formule «magique» pour arrêter net la chienlit vielle de trois décennies à l'Est du pays».
Depuis qu'il a créé son parti politique Action pour la Dignité du Congo et de son Peuple (ADCP), Corneille Nangaa n'a pas cessé d'enregistrer des critiques vis-à-vis de la gestion du pouvoir en place. Et la dernière date du 13 août depuis Luanda où il séjourne, Nangaa a qualifié d'échec le bilan de l'état de siège instauré il y a deux ans dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu.