Plusieurs candidats députés nationaux ou provinciaux, ont choisi les membres de leurs familles comme suppléants aux prochaines législatives, qui auront lieu en République Démocratique du Congo, au mois décembre 2023. Sur la liste des dossiers des candidats déposée à la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), on voit à côté les noms de leurs épouses, filles, fils, cousins ou neveux comme suppléants. 

Le cas récent est celui du président de l'Assemblée nationale, Christophe Mboso N'kodia et du gouverneur de la ville de Kinshasa Gentiny Ngobila Mbaka. Le premier a aligné son fils comme suppléant à la députation nationale. Même chose pour le second qui a choisi également son fils de 24 ans, Nathan Mbaka comme premier suppléant et sa fille Samantha Mbaka comme deuxième suppléante.En cas de décès, condamnation judiciaire ou nomination à d'autres fonctions du titulaire, les suppléants remplaceront automatiquement leurs parents. Récemment, le parti au pouvoir, l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) a exigé à ses candidats de remplacer tout suppléant ayant des liens familiaux avec le titulaire par des membres du parti. Un cas peut servir d'exemple aux autres regroupements politiques qui fonctionnent avec des anciennes idées.

Cette pratique n'est pas interdite dans la loi électorale en RDC, mais fait polémique sur la toile où plusieurs Congolais s'interrogent sur l'importance des membres qui sont derrière les candidats. Cette situation avait été soumise à la procédure d'abrogation au parlement congolais en 2022 lors du vote de la loi électorale. Mais , elle a été retenue par la majorité des députés qui ne voyaient pas l'importance d'écarter les membres de leurs familles dans cette procédure.