La visite effectuée à Washington en avril dernier par les évêques membres de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et de l'Eglise du Christ au Congo (ECC) pourrait trouver gain de cause. Les maux qui rongent la République Démocratique du Congo soumis au Comité pour la Justice et la Paix des États-Unis, ont été transmis mercredi 08 août au secrétaire d'État Antony Blinken pour des solutions idoines.

A Washington, les princes de l'église, ont peint un tableau sombre du pays de Lumumba. Ils ont évoqué les échecs du gouvernement dans plusieurs secteurs de la vie nationale. D'où l'apport sollicité aux États-Unis, consiste en premier lieu, à endiguer l'insécurité sur l'ensemble de la République Démocratique du Congo.

«Je vous écris pour exprimer mon niveau accru de préoccupation face à la détérioration de la situation en RDC. Vous vous souviendrez de la visite de la délégation CENCO-ECC à Washington en avril et de la lettre de suivi que je vous ai adressée à la mi-mai. Je joins à votre attention le dernier message de la Conférence des évêques catholiques congolais (CENCO). Je partage les préoccupations de mes frères évêques congolais face à la longue liste d'échecs du gouvernement à endiguer la violence dans l'est de la RDC en général», a écrit Révérend David Malloy.

Au sujet des élections, le président du Comité pour la Justice et la Paix des États-Unis David Malloy prie Washington à «assurer un audit indépendant des listes électorales et arrêter la violence politique perpétrés contre des candidats politiques de l'opposition, y compris certains incidents menés par le parti politique du président».

La loi Tshiani considérée comme un alibi pour le pouvoir d'écarter certains candidats de la course présidentielle, la répression violente contre les opposants au régime Tshisekedi, sont désormais sous les projecteurs des États-Unis. A cet effet, David Malloy exhorte Washington à prendre ces signes avant-coureurs au sérieux et à agir rapidement pour garantir des élections libres, équitables et crédibles.

«Je suis également alarmé par le rapport de la CENCO sur la répression gouvernementale des manifestations de l'opposition, les restrictions à la liberté de mouvement des opposants, les tentatives d'adoption des projets de loi discriminatoires, la manipulation du système judiciaire et les arrestations arbitraires», a-t-il renchéri.

David Malloy fustige en même temps, la position actuelle du président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo envers l'Eglise Catholique. Il est vrai que l'église et le pouvoir sont en désaccord permanent depuis l'arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi en janvier 2019.