Les jours passent mais ne se ressemblent pas. Les relations diplomatiques entre Kigali et Brazzaville inquiètent Kinshasa depuis plusieurs mois. En cause, l'achat des milliers d'hectares aux abords du fleuve Congo. L'accueil réservé à Denis Sassou Ngouesso, chef de l'État de la République du Congo, le week-end dernier à Kigali, est une véritable illustration. Un accueil avec pompe ne peut que faire réfléchir les Rd-Congolais qui se demandent quel coup fourré Brazzaville et Kigali leur reserent-ils?
Tous les observateurs sont sceptiques quand Brazzaville affirment, sans convaincre, qu'il s'agit de la coopération agricole et rien d'autres. Les mêmes sources diplomatiques ont indiqués que le Rwanda a installé ses sujets dans ce gigantesque espace tout long du fleuve Congo. C'est ici que les inquiétudes de la RDC se justifient parce que d'une part, plusieurs témoins indiquent que les occupants de ces géantes concessions, seraient des militaires encore actifs dans l'armée rwandaise, et d'autre part, depuis plusieurs années, le Rwanda est un pays agresseur de la RDC, via la rébellion du M23, qu'il a fabriquée de toutes pièces.
Des preuves apportées par la MONUSCO (Mission des Nations Unies pour la Stabilisation de la République Démocratique du Congo) sont irréfutables. On en veut pour preuve, le silence du Rwanda après la publication du rapport de la l'organisation onusienne, comme pour dire: «qui ne dit mot consent». Plusieurs sources diplomatiques congolaises (République du Congo) soupçonnent, en effet, avec insistance, une présence dangereuse rwandaise, capable de mener des activités subversives sur le territoire de la République Démocratique du Congo.
Le doute
Comment ne peut-on pas douter de la sincérité de Brazzaville quant aux objectifs réels de la présence rwandaise sur une concession où elle aura les mains libres pour agir. Tout porte à croire, selon plusieurs sources diplomatiques et sécuritaires que cela n'est pas gratuit. Quelque chose se prépare entre Brazzaville-Kigali.
Kinshasa doit agir
Face aux indices analysables et qui ne trompent pas, Kinshasa doit, non seulement agir, mais aussi se préparer contre toute éventualité mais aussi se préparer contre toute tentative d'évasion rwandaise, via le Congo Brazzaville. Autre point que les spécialistes évoquent, c'est les efforts diplomatiques que Kinshasa doit mener du côté de Brazzaville et les pays de la région. l'Union Africaine devrait jouer aussi un rôle pour empêcher toute tentative d'évasion de Kinshasa.