L'opposant congolais Martin Fayulu et son parti politique Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDé) maintiennent leur position de ne déposer aucune candidature à tous les niveaux des élections générales prévues en décembre prochain, tant que la condition sine qua non de faire auditer le fichier électoral par un cabinet International réputé, n'est pas prise en compte par la Commission Nationale Electorale Indépendante (CENI).

En solo solitaire, totalement opposé à ses compères de l'opposition, le candidat malheureux à la présidentielle de 2018, a promis au cours d'un point de presse ce mercredi 12 juillet à Kinshasa, de mobiliser la population pour faire appliquer l'article 64. Le texte stipule que «Tout Congolais a le devoir de faire échec à un individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution».

«Nous ne déposerons pas nos dossiers de candidature. Nous avons l'obligation de faire échec à toute forme de dictature d'où qu'elle vienne... Nous refusons de blanchir la fraude et d'accompagner Monsieur Tshisekedi et son Union Sacrée dans une nouvelle forfaiture électorale... Ce n'est qu'à ce prix que nous allons recouvrer notre souveraineté et notre dignité confisquées. Dans cette perspective, nous allons entreprendre une campagne de mobilisation en vue de préparer le peuple à l'utilisation de l'article 64 de la constitution», a-t-il déclaré.

Le fichier électoral qui comprend plus que 43 millions d'électeurs est bien loin de convaincre Fayulu, qui soupçonne des millions d'électeurs fictifs.

«La vérité des urnes commence par un fichier électoral fiable», a lancé l'opposant.

En réponse aux revendications de l'opposition pour un processus électoral crédible et apaisé, la plénière de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), a rejeté lundi 09 juillet dernier, un nouvel audit du fichier électoral comme l'exige Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Delly Sessanga, Matata Ponyo et Adolphe Muzito, trouvant «illogique d'entreprendre un autre audit externe du fichier électoral sans une justification solide».

En dépit du fichier électoral «corrompu», jugent-ils, Moïse Katumbi et Delly Sessanga n'ont pas jusqu'à ce jour, renoncé à leur participation aux élections «constatées» déjà en amont.