En République Démocratique du Congo, le chemin des contestations post et préélectorales semble balisé à quelques mois de l'organisation du 4ème cycle électoral au pays de Lumumba. Sans surprise, l'une des principales revendications de l'opposition qui porte sur l'audit du fichier électoral par un cabinet International, a été rejetée ce lundi 10 juillet par la plénière de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).
L'équipe que dirige Kadima trouve ainsi «illogique d'entreprendre un autre audit externe du fichier électoral sans une justification solide», pourtant l'opposition émet des doutes sur la fiabilité de ce fichier qui regorge plus de 43 millions d'électeurs. Selon elle, plusieurs millions d'électeurs seraient fictifs.
Cet argumentaire est loin de convaincre la centrale électorale. Face à Denis Kadima, l'opposition avait suggéré l'audit du fichier électoral par un cabinet International réputé en même temps que la poursuite des autres opérations électorales afin de veiller sur le délai constitutionnel.
Cette proposition examinée par la plénière de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) ne trouve pas écho favorable. Cette institution d'appui à la démocratie y voit une manière de l'éloigner de ses priorités courantes et prochaines qui «se focalisent sur les étapes devant conduire à l'organisation effective, et dans le délai, des scrutins du 20 décembre 2023».
Ce refus va sans nul doute engagé, un bras de fer entre l'opposition et la centrale électorale, pourtant les deux parties étaient sur la bonne voie d'un processus électoral apaisé. Tout porte à croire que Denis Kadima, président de la CENI n'aura donc plus à organiser un processus électoral inclusif et crédible qu'il a toujours souhaité, car le FCC de Joseph Kabila a clairement décliné ce processus. ECIDé de Martin Fayulu s'est retiré provisoirement.