Les deux mouvements citoyens très en vue en RDC, n'ont pas laissé passer les propos du Chef de l'Etat à Mbuji-Mayi. Les deux structures ont réagi ce lundi 26 juin. Quand Lucha accuse Tshisekedi « d'instrumentaliser l'insécurité », Filimbi s'emploie à combattre sa « dictature ».
À Mbuji-Mayi, le chef de l'Etat Félix Tshisekedi s'est payé ceux qui travaillent pour l'instabilité du pays. Il a promis d'aller au front contre ceux qui mettent en mal la quiétude du pays. « Je m'attaquerai sans hésitation et sans remords à tout Congolais qui mettrait en danger la sécurité et la stabilité de notre pays. Peu importe ce qu'on en dira, s'est fendu Félix Tshisekedi d'un ton ferme.
Il a ainsi lancé ce message dans un contexte politique actuel ponctué par des perquisitions dans les domiciles des opposants notamment Moïse Katumbi et les arrestations de certains de ses proches collaborateurs.
Le mouvement citoyen Lutte pour Changement (Lucha) considère que le chef de l'Etat ne penche pas sur la bonne question. Dans leur message sur Twitter, ils promettent d'affronter aussi le président de la République. « Au lieu de construire l’armée et arrêter des décisions irréfléchies comme l’invitation des forces EAC, Tshisekedi veut instrumentaliser l’insécurité qu’il peine à endiguer pour violer les droits et libertés », ont-ils réagi.
Filimbi a de son côté accusé le président Tshisekedi de vouloir maquiller la répression sur l'opposition et la société civile. Ils dénoncent ce qu'ils qualifient de « dictature ». « Les dictateurs ont en commun la particularité de se servir de la sûreté comme prétexte pour justifier la répression systématique et d'Etat sur les militants de la société civile et opposants. Nous combattrons sans remords la dictature de Tshisekedi comme ce fut avec son ex-allié », écrit Filimbi.
A quelques mois de la tenue des élections, plusieurs mouvements de la société civile dont L' Église Catholique dénoncent la répression des civils et l'atteinte aux droits humains.