L'élu ECIDè, Ados Ndombasi a réagi ce jeudi 22 juin à la décision de son parti de ne déposer aucune candidature à tous les niveaux des élections prochaines en République Démocratique du Congo.

Alors que les Bureaux de Réception et de Traitement des Candidatures (BRTC) s'apprêtent à recevoir les candidatures pour la législative nationale dès ce lundi 26 juin, la décision de Martin Fayulu, président du parti politique Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDé) fait naître des contestations internes.

Sans se prononcer clairement sur sa prochaine candidature à la députation nationale à travers une lettre adressée au chef de fil de son parti, Ados Ndombasi s'est adressé à son président en ces termes : « Votre retrait provisoire de ce processus électoral est de nature à ouvrir un vaste boulevard aux ennemis de la nation », affirmant tout de même que « La majorité de Congolais est déçue de votre décision qu'elle considère comme une passe en or à vos adversaires politiques qui ne juraient que par votre exclusion des élections pour avoir la voie libre ».

L'élu de Kinshasa dit reconnaître que « le pouvoir en place prépare une parodie électorale ». Il demande à Martin Fayulu de poursuivre le combat au sein des institutions afin d'empêcher les ambitions du pouvoir d'allonger le mandat du président de la République passant de 5 ans à 7ans.

« C'est pourquoi je vous conjure d'écouter la voix du peuple et de revenir sur votre décision devant vos électeurs au meeting de ce dimanche 25 juin afin de ne pas mettre en péril les efforts collectifs et le travail acharné abbatu par les membres de Lamuka en général et de l'ECIDè en particulier. De plus, votre retrait provisoire va désorienter des millions de Congolais qui se sont enrôlés massivement sur votre invitation sans parler de nos différentes bases péniblement constituées », explique l'homme à la salopette orange.

Lundi 19 juin 2023, celui qu'on surnomme « le président Élu» avait annoncé à la presse la décision de son parti ECIDè de ne déposer aucune candidature à tous les niveaux des élections avant les garanties nécessaires d'un processus électoral crédible qui passe selon lui, par l'audit du fichier électoral par un cabinet international réputé.

Décision que le gouvernement congolais à travers son porte-parole qualifie d'une fuite en avant.