Après 48 heures d'examen en seconde lecture, les sénateurs ont voté à l'unanimité la proposition de loi sur la répartition des sièges pour les élections législatives, provinciales, municipales et locales ce mercredi 14 juin. Un délai de 2 jours avait été accordé au vice-premier ministre, ministre de l'Intérieur Peter Kazadi par les élus afin d'apporter un peu plus d'éclairage sur les innovations apportées dans ce projet de loi.
Les préoccupations des sénateurs étaient d'ordre technique et ont porté sur les procédés de répartition des sièges, le statut de certaines entités territoriales comme repris dans ledit projet de loi et les questions d’ordre sécuritaire.
«La présentation de ce projet de loi sur la répartition des sièges est la dernière étape qui nous conduit tout droit vers les élections et je pense que l'ensemble de nos compatriotes qui désirent se faire voter, n'ont qu'à mettre leurs batteries en marche pour ratisser large parce qu'il n'y aura pas même un seul jour de glissement », a rassuré Peter Kazadi aux sénateurs.
L'adoption dudit projet de loi dans les deux chambres du parlement s'est passée sans l'opposition.
« En son temps, LAMUKA avait catégoriquement rejeté le fichier électoral corrompu publié par la CENI. En conséquence, notre coalition rejette également la loi sur la répartition des sièges qui en découle », a fait savoir Martin Fayulu dans un tweet.
De leur côté, les sénateurs restés fidèles à Joseph Kabila, ont aussi boycotté l'adoption du projet de loi sur la répartition des sièges.
«Tout en refusant d'accompagner la dictature actuelle, les sénateurs, membres du FCC décident de ne pas participer à l'examen et au vote d'un projet de loi déjà biaisé et corrompu, aux conséquences dramatiques et incalculables sur l'avenir de notre démocratie » dit la sénatrice Francine Muyumba.
Après son adoption par les deux chambres du parlement, le projet de loi sur la répartition des sièges pour les élections législatives provinciales, municipales et locales sera transféré au président de la République pour sa promulgation.