Dans une déclaration commune jeudi, le collectif des mouvements citoyens s'est penché sur la question électorale. Ils appellent la CENI et toutes les parties prenantes à trouver un consensus.
LUCHA, Filimbi pour ne citer que ceux-là, sont dans la dynamique des mouvements citoyens qui alertent sur le processus électoral et la situation sécuritaire en RDC. Jeudi dans une déclaration commune, ces mouvements pour la plupart constitués de jeunes considèrent que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et le gouvernement mènent le calendrier électoral sans "la prise en compte des revendications et des avis de toutes les parties prenantes à l'instar de l'opposition politique et de la société civile".
Les mouvements citoyens prennent pour preuve, «l'examen par l'Assemblée nationale du projet de loi sur la répartition des sièges alors que le fichier électoral qui le sous-tend est contesté à raison par l'opposition politique». Ils pointent aussi du doigt l'audit externe du fichier électoral qui a été mené par «un groupe d'auditeurs dont la crédibilité et l'indépendance posent clairement problème».
Suspension du projet de loi sur la répartition de siège
Alors que l'Assemblée nationale a adopté mercredi, le projet de loi sur la répartition des sièges, les mouvements citoyens appellent à sa suspension. Pour eux, il faut «construire au préalable le consensus autour du fichier électoral spécifiquement et de tout le processus globalement».
Les mouvements citoyens viennent s'ajouter à la grogne des opposants qui fustigent le fichier électoral et le processus en cours. Le 20 mai dernier, une marche contre ce processus a été réprimée par la Police. Cinq jours plus tard, un sit-in de l'opposition devant le siège de la CENI n'a pas été accepté par les autorités de la ville.
La CENI confirme les élections pour le mois de décembre prochain.