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Arrestation de Salomon Kalonda : Mboso au centre d'une polémique 

Arrestation de Salomon Kalonda : Mboso au centre d'une polémique 
Christophe Mboso N’kodia, président de l’Assemblée nationale.
Christophe Mboso N’kodia, président de l’Assemblée nationale.
Politique/
Par Raphaël Kwazi

Le conseiller spécial de Moïse Katumbi, Salomon Idi Kalonda a été arrêté mardi 30 mai 2023 à Kinshasa par les services de sécurité, pendant qu’il s'apprêtait à monter dans l’avion pour Lubumbashi avec le leader d’Ensemble pour la République. Son arrestation a suscité des indignations sur les réseaux sociaux et dans la classe politique congolaise. En effet, plusieurs personnes ne sont pas d’accord avec la procédure utilisée par les services de sécurité dans l'arrestation du conseiller spécial de Katumbi. Mais pour Christophe Mboso N’kodia, président de l’Assemblée nationale, nul n’est censé ignorer la loi. Le speaker de la chambre basse estime que la RDC est un pays de droit où il y a une loi que tout citoyen doit respecter. 

«Nous sommes dans un État de droit où il y a une loi que tout citoyen doit respecter. Nul n’est censé ignorer la loi. Même dans la forêt la discipline existe. Comment dans un pays normal, un civil peut avoir une arme à feu sur lui dans l’aéroport ? Son patron doit des explications aux autorités du pays. Il doit expliquer aux services de sécurité. Comment son conseiller a obtenu une arme à feu ? Nous voulons de l’ordre dans le pays. Car il n’y a aucune loi dans ce pays qui autorise la détention d’une arme à feu aux civils. Quand un civil détient une arme à feu dans l’aéroport c’est déjà une menace contre la sécurité. Nul n’est au dessous de la loi.», a-t-il déclaré devant les députés.

La réaction de Mboso au cours de la plénière du mardi 30 mai au parlement a étonné certaines personnes sur les réseaux sociaux. Elles le soupçonnent de connaitre quelque chose sur l’arrestation de Salomon Kalonda. Les internautes s’interrogent comment un président de l’Assemblée nationale peut parler de l’arrestation du conseiller d'un opposant au cours d'une plénière au parlement ? C’est la première fois pour eux, qu'il intervienne dans une affaire politique en RDC. Par contre, pour certains experts politiques, Christophe Mboso a le droit de réagir sur ce sujet parce qu’il est le représentant du peuple. Il doit éclairer l’opinion sur une situation confuse dans son pays. Il a également le droit de parler parce qu’il y a des députés d’Ensemble pour la République au parlement à qu'il doit expliquer les circonstances de l’arrestation de leur collègue du parti. Maintenant, il reste à savoir si Salomon Idi Kalonda a des documents l’autorisant à détenir une arme à feu. 

Dans un communiqué de presse publié le même mardi 30 mai 2023, les opposants Martin Fayulu, Delly Sesanga, Matata Ponyo et Moise Katumbi ont un décrié l’arrestation de Salomon Idi Kalonda. Ils dénoncent une «propension dangereuse au totalitarisme». Pour eux, il s’agit d’un acte des représailles de la part du pouvoir. Les opposants disent constater que les violations graves des droits et les restrictions des libertés des citoyens se multiplient et prennent à témoin la communauté internationale «sur les dérives dictatoriales du régime de Félix Tshisekedi».

Après le séjour d'un mois à Kinshasa, la délégation d’Ensemble pour la République avec Moïse Katumbi en tête, a regagné le même mardi Lubumbashi sans Salomon Kalonda. Katumbi promet de revenir à Kinshasa pour maintenir la pression afin d’obtenir avec les autres leaders de l’opposition, sa libération.


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