Deux mois sont déjà passés depuis l’assassinat du député national et opposant Chérubin Okende. Son corps reste gardé à la morgue de l’hôpital du Cinquantenaire à Kinshasa. Sa famille qui réclame son corps pour inhumation et les conclusions de l’enquête qui tardent.

Rien n’est encore connu depuis l’assassinat de Chérubin Okende, député national et proche de l’opposant Moise Katumbi Chapwe. Le gouvernement congolais avait annoncé l’ouverture d’une enquête pour élucider ce meurtre. De nombreuses questions se posent sur le déroulement de cette enquête. A part le chauffeur et le garde du corps du défunt, aucune autre personne n’a été arrêtée. Les Congolais tombent dans l’oubli de cette affaire et réclament au gouvernement d’accélérer les enquêtes pour que les coupables soient traduits devant la justice.

L'alerte sur l’enlèvement de Chérubin Okende avait fait le tour de la toile le 12 juillet 2023. Le jour suivant, son corps inerte, en chemise blanche tachetée du sang, a été retrouvé à bord de son véhicule au quartier Kingabwa dans la commune de Limete à Kinshasa. 

Au lendemain de ce crime, les premières informations commencent à tomber. Chérubin Okende, resté jusqu'à sa mort loyal à Moïse Katumbi, avait été invité à la Cour Constitutionnelle pour une déclaration de son patrimoine, après avoir quitté le gouvernement, consécutivement au retrait de son parti politique au sein de l'Union Sacrée de la Nation, plateforme du chef de l'Etat Félix-Antoine Tshisekedi.

Le procureur général près la Cour Constitutionnelle Firmin Mvonde devance tout le monde et annonce que l’opposant a été tué par balle et que la balle provient d’une arme trouvée dans son véhicule. Le garde du corps avait annoncé plus tôt avoir laissé son arme dans le véhicule alors qu’il était monté déposer un courrier à la Cour avant de redescendre et ne lus retrouver son chef sur le parking. 

Un rapport de l’Agence Nationale de Renseignements consulté par Jeune Afrique et Radio France Internationale révèle que Chérubin Okende est mort par asphyxie. Ce qui a conduit à la détention du célèbre journaliste Stanis Bujakera Tshiamala.