Interpelé le 08 septembre dernier à l'aéroport international de N'djili, le journaliste congolais Stanys Bujakera, correspondant à Jeune Afrique, est toujours détenu par les services de sécurité pour avoir diffusé un “faux” rapport de l'Agence Nationale des Renseignements (ANR) sur l'assassinat de Chérubin Okende, publié par Jeune Afrique et RFI.

Lequel rapport atteste que l'ancien ministre Des Transports serait mort par «asphyxie» entre les mains des éléments des renseignements militaires, alors que le gouvernement à travers son porte-parole Patrick Muyaya, avait rejeté les conclusions dudit rapport. D'où l'interpellation du confrère qui inquiète plus d'un.

L'opposant Sesanga revient à la charge du régime Tshisekedi qui «à défaut d'être capable de défendre un bilan et un projet, préfère tenter d'étouffer les voix contradictoires, au mépris du libre exercice d'informer pourtant prévu par notre constitution ».

Le député national Delly Sessanga est de ceux qui pensent que la mise en détention «sans justification d'un journaliste est une habitude devenue malheureusement courante sous le régime du président Tshisekedi», faisant ainsi référence à l'interpellation le mois dernier de Peter Tiani, patron du média Perfect Télévision.

L'élu de Luiza exige la libération sans condition de Stanys Bujakera d'autant plus qu'il jouit de la présomption d'innocence. Pour sa part, Jeune Afrique a fustigé l'arrestation de son correspondant en RDC Stanys Bujakera. Ce média a fait savoir que l'article dans lequel les conclusions du rapport a été publié, n'a jamais été signé par Stanys Bujakera.