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Affaire Bukanga Lonzo : le president de la Cour Constitutionnelle saisit pour fixer l'audience publique

Affaire Bukanga Lonzo : le president de la Cour Constitutionnelle saisit pour fixer l'audience publique
L'intérieur du bâtiment rénové de la Cour Constitutionnelle à Kinshasa
L'intérieur du bâtiment rénové de la Cour Constitutionnelle à Kinshasa
Justice/
Par Chris Kaluseviko

L'affaire Bukanga Lonzo prend sa vitesse de croisière. Le refus de l'ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo de répondre au mandat de comparution, apparaît comme un couteau dans la plaie d'une justice à la fois au cœur des critiques et douteuse.

Ceci étant observé. Un document daté du 12 juillet qui circule sur les réseaux sociaux, atteste que le procureur général près la Cour constitutionnelle a saisi le président de sa juridiction aux fins de fixer le jour, date et l'heure auxquels l'affaire Bukanga Lonzo sera appelée en audience publique contre les prévenus Augustin Matata Ponyo, ancien Premier ministre, Deo Gracias Mutombo, ancien directeur de la Banque Centrale du Congo et Grobler Christo, directeur général de la société Africom, tous accusés de détournement des fonds alloués à ce gigantesque projet agroalimentaire.

Dans sa libellé de prévention, le procureur près la haute Cour démontre par “écrit” que Augustin Matata Ponyo et le Sud-africain Grobler Christo, ont «détourné par plusieurs moyens, notamment par l'octroi des avantages financiers, la surfacturation, la constitution des sociétés d'écran, la non exécution des travaux d'aménagement de la route du site et la construction des écoles de formation et autres ouvrages», pour un montant de plus de 115 millions de dollars américains.

Moins concerné depuis le début de l'aventure, l'ancien gouverneur de la Banque Centrale du Congo (BCC) est dans le viseur de la justice congolaise. Le procureur l'accuse concomitamment avec Augustin Matata Ponyo d'avoir «détourné la somme globale équivalente en franc congolais de 89.000.000.00 USD», destinée à la construction du marché international de Kinshasa.

«A ces causes, qu'il vous plaise Monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle et Honoré collègue de bien vouloir fixer le jour, la date et l'heure auxquels auxquels cette affaire sera appelée à l'audience publique.», plaide Jean-Paul Mukolo.

Le 12 juillet dernier, l'opposant Matata n'a pas pu répondre au mandat de comparution lui adressé par le procureur général près la Cour constitutionnelle. Se trouvant dans sa terre natale à l'heure de la convocation, Matata a brandi une vidéo au cours de laquelle la population empêchait sa voiture de rouler afin qu'il ne se rende pas à Kinshasa. Une scène tantôt comique, diversement interprétée au sein de l'opinion nationale.

Ces conseils, à l'instar du professeur Nyabirungu décline la compétence de la Cour constitutionnelle de juger un ancien Premier ministre comme stipulé dans la Constitution.

Le feuilleton judiciaire tourne vraisemblablement, au vinaigre contre celui qui a quitté la Guinée afin de prouver son innocence devant les juridictions compétentes de son pays. En brandissant l'inconstitutionnalité des juridictions, l'opposant Matata semble se réveiller tardivement de son sommeil.


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