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RDC : 418 violations et atteintes aux droits de l’homme documentées en mai 2023 par le BCNUDH

RDC : 418 violations et atteintes aux droits de l’homme documentées en mai 2023 par le BCNUDH
Un site des déplacés de guerre au Nord-Kivu.
Un site des déplacés de guerre au Nord-Kivu.
Justice/
Par Raphaël Kwazi

Au cours du mois de mai 2023, le Bureau Conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a documenté 418 violations et atteintes aux droits de l’homme sur l’ensemble du territoire de la République Démocratique du Congo. Soit une augmentation de 16% par rapport au mois d’avril 2023 (359 violations et atteintes). Parmi les violations documentées par l’organisation onusienne, 126 portent sur le droit à la vie ayant fait 313 victimes dont 276 d’exécutions extrajudiciaires et sommaires (210 hommes, 48 femmes et 14 enfants, une augmentation de 23% par rapport au mois passé).

Les agents de l’Etat ont été responsables de 152 violations, soit 36% des violations et atteintes documentées au cours de ce mois. Ce chiffre est en augmentation de 7% par rapport au mois précèdent (142 violations). Les membres des groupes armés ont quant à eux, été responsables de 266 atteintes aux droits de l’homme, soit 64% des violations et atteintes au cours de ce mois. Ce qui constitue une augmentation de 23% par rapport au mois précédent (217 atteintes). 

Durant le mois de mai, le BCNUDH a documenté 356 violations et atteintes aux droits de l’homme dans les zones affectées par les conflits. Il a constaté une augmentation par rapport au mois d’avril (303). Les cas documentés dans ces zones représentent à eux-seuls 85 % des cas documentés sur l’ensemble du territoire de la République Démocratique du Congo, avec notamment 263 victimes d’exécutions sommaires et extrajudiciaires (202 hommes, 48 femmes et 13 enfants), une hausse de 6% par rapport aux nombre de victimes (248) enregistrées au cours du mois d’avril 2023. 

Comme le mois précédent, les groupes armés sont demeurés les principaux responsables des atteintes documentées dans les provinces affectées par les conflits (75 %), notamment 87 atteintes au droit à la vie ayant fait 247 victimes (189 hommes, 46 femmes et 12 enfants) d’exécutions sommaires, une augmentation par rapport au mois précédent (230 victimes). Les agents de l’Etat ont été quant à eux, responsables de 90 violations des droits de l’homme, notamment 21 violations du droit à la vie avec 16 victimes (13 hommes, deux femmes et un enfant) d’exécutions extrajudiciaires.

Toujours au cours du mois de mai 2023, 47 cas d’enlèvements ont été enregistrés dans les provinces affectées par les conflits. Ce qui constitue encore une augmentation (+27%) par rapport aux cas documentés en avril (37 cas), avec 154 personnes (108 hommes, 28 femmes et 18 enfants) victimes d’enlèvements par des membres des groupes armés. 
Parmi les groupes armés, les éléments Maï Maï sont responsables du plus grand nombre de victimes d’enlèvements (68 victimes, soit 44 %), suivis des membres des ADF (28 victimes, soit 18 %), de la CODECO (22 victimes, soit 14%), des Nyatura (19 victimes, soit 12%), du M23 (10 victimes, soit 7%) des membres du groupe Zaïre (trois victimes, soit 2%), FPIC (deux victimes, soit 1%) et des Raïa Mutomboki (une victime, soit moins de 0.6%). 

Les cas de violences sexuelles liées au conflit sur des victimes adultes, ont aussi augmenté en mai 2023 par rapport au mois précédent. Le BCNUDH a enregistré au moins 21 victimes adultes (toutes femmes) au cours du mois en revue.


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