Ni les arrestations pour corruption, moins encore des libertés provisoires convainquent le chef de l'Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Le président de la République est déçu du fonctionnement de l'appareil judiciaire congolais depuis son accession à la magistrature suprême en 2019.
La promesse de l'actuel magistrat suprême, celle de faire de la République Démocratique du Congo un véritable Etat de droit n'a pas été réalisée. A quelques mois de la fin de son quinquennat, Félix Tshisekedi s'est dit déçu de son bilan dans le secteur judiciaire.
« S'il y a un bémol à mettre dans mon bilan je crois que c'est celui-là si on me demandait de le faire. Je ne suis vraiment pas satisfait du bilan jusqu'ici en tout cas récolté dans la justice. J'ai beaucoup compté sur la justice parce que je me dis que comme dans la bible que c'est la justice qui élève une nation. Malheureusement dans notre cas la justice détruit notre nation », a-t-il avoué lors d'une interview accordée à sa porte-parole Tina Salama samedi 8 juillet.
Face à cet échec avoué, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a regretté que sa vision n'ait jamais été suivie par les chefs de corps.
« J'ai tout mis en œuvre pour faire comprendre surtout aux chefs de corps mon intention, ma vision mais nous récoltons souvent la critique de l'opinion de manière injuste qui pense que lorsque quelqu'un sort de prison, on pense toujours qu'il y a eu une intervention du chef de l'Etat», s'est-il défendu.
Soupçonné d'être intervenu dans la libération de son allié et ancien directeur de son cabinet Vital Kamerhe, le président de la République a juré « Devant Dieu, je ne suis intervenu en aucun cas dans ce pays pour demander la libération ou la condamnation de quelqu'un, jamais ! ». Par contre, Il dit souhaiter « que la justice soit indépendante. Moi je crois que nos institutions, toutes, doivent être libres d'exercer leur pouvoir sans qu'il n' y ait des contraintes venant de la hiérarchie ».