Le tribunal de grande instance de Kinshasa Gombe à rejetté la demande de mise en liberté provisoire de Fortunat Biselele, ancien conseiller privé du chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi. D'après le coordonnateur de l'équipe de la défense de Biselele, Me Richard Bondo, les juges ont épousé la thèse du réquisitoire du ministère public selon laquelle la gravité des faits mis à charge de Fortunat Biselele commandent qu'il soit gardé au Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa (CPRK).
«Dans leur ordonnance de rejet de la requête de la défense, les juges disent que la nature des faits n'autorise pas sa libération, cela veut dire qu'ils épousent totalement la thèse du réquisitoire du ministère public et
le ministère public qui n'a pas bien instruit le dossier avant de saisir le tribunal, il épouse lui aussi à son tour la thèse du patron de l'ANR.», a précisé Me Bondo.
Par rapport aux griefs mis à charge de Fortunat Biselele, le collectif des avocats de la défense se plaint du fait que l'instruction de leur client n'a pas suivi les normes édictées par la loi.
Cette demande de mise en liberté provisoire est motivée par l'état de santé du prévenu. Ce sont les médecins du centre hospitalier du CPRK qui ont demandé le transfèrement de Fortunat Biselele auprès d'un spécialiste en orthopédie pour des soins appropriés.
Fortunat Biselele a été interpellé par l’Agence Nationale des Renseignements (ANR), suite à ses propos tenus dans une émission sur RFI avec le journaliste camerounais Alain Foka. C’est le 7 avril que l'ex privé de Félix Tshisekedi a été présenté devant le tribunal de grande instance de la Gombe pour être jugé.
Bénédicte Anakasala