Au cours du mois de mars 2023, le Bureau Conjoint des Nations-Unies pour les Droits de l'Homme (BCNUDH), a recensé 495 cas de violations et d'atteintes aux droits de l'homme sur toute l'étendue de la République Démocratique du Congo, soit une augmentation de 12%, comparativement au mois de février 2023.
«Cette augmentation s'explique principalement par l'augmentation des victimes d'exécutions sommaire et des victimes de mauvais traitement des violences sexuelles.», ajoute le BCNUDH.
Dans son rapport publié ce mercredi 17 mai, cette structure onusienne attribue la responsabilité de 158 cas aux agents de l'État dont ceux de la Police Nationale Congolaise (PNC).
Les groupes armés opérant dans les provinces de l'ituri, du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et du Tanganyika sont également responsables de plusieurs cas d'enlèvements.
«Parmi les groupes armés, les combattants de la CODECO sont responsables du plus grand nombre de victimes d'enlèvements, (93 victimes, soit 42%) suivi des combattants ADF (45 victimes, soit 20%). Au cours du mois revu, les cas de violences sexuelles liées au conflit sur les victimes adultes ont augmenté considérablement en mars 2023. En effet, le BCNUDH a enregistré au mois 68 victimes adultes. Les groupes armés sont responsables de la majorité de ces violences sexuelles sur les civils. Les principaux auteurs de ces violences sont les Maï Maï, Ngimino, M23, CODECO...», lit-on dans ce rapport.
Toutefois, le Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l'Homme continue d'apporter son soutien aux autorités congolaises dans le cadre de la lutte contre l'impunité des violations et atteintes aux droits de l'homme.