Les participants au forum ouvert du Centre de Ressources et de la Dynamisation de la Société Civile (CERDYSOC) du 5 avril 2023, dénoncent de graves violation sur l’indépendance des magistrats qui seraient quasi-requis « pour obtenir des greffes la délivrance des faux actes de non contestation qui permettraient à une personne qui serait client de maitre Peter Kazadi (désormais Vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur), Pascal Beverragui, d’obtenir indûment en faveur de sa société Octavia un paiement des sommes illégalement saisies dans des banques».
Les participants à ces assises de la société civile disent qu’ils sont choqués d’apprendre la poursuite illégitime de ce paiement indu et qui serait à ce jour la seule priorité de tous les intervenants au mépris de la loi. Cela pourrait être qualifié de « manipulation pure et simple de la justice ». Ils s’interrogent, par ailleurs, sur ce que vont devenir des greffiers « qui se comportent en citoyens exemplaires, en refusant de délivrer les certificats de non contestation parce qu’ils estimeraient que la société Ruashi Mining, victime de simples prédateurs financiers qui abusent des structures étatiques, a déjà initié des procédures de contestation devant le tribunal de commerce Lubumbashi, seul tribunal compétent étant donné le fait le siège de la société Ruashi mining soit établi à Lubumbashi». Ils estimeraient que les greffes des tribunaux de Kinshasa ne peuvent en aucun cas s’arroger le pouvoir de délivrer des actes de non contestation et, pire encore, dont le contenu ne serait « que faux et mensonger ».
Ces membres de la société civile ont appris avec étonnement que des mandats d’arrêt provisoire du parquet général de la Gombe ont conduit en prison le greffier en chef Tamba, la divisionnaire Matondo et le divisionnaire Jikayi Kabuya « car ils ont résisté à exécuter des ordres manifestement illégaux. Ils ont été alertés et voudraient vérifier, pour se rassurer du contraire, si réellement le divisionnaire Jikayi Kabuya serait déjà libéré et que seuls le greffier en chef Tamba et le divisionnaire Matondo sont encore en détention alors que tous les trois sont innocents et étaient placés sous mandat d’arrêt provisoire pour les mêmes faits et dans le même dossier ».
Les participants à ce forum de la société civile dénoncent, si cette libération se confirme, ce qu’ils qualifieraient d’atteinte inacceptable à l’égalité des citoyens devant la loi. Ils recommandent que comme l’Innocent Jikayi Kabuya, les deux autres innocents Tamba et Yamba soient également libérés. « L’égalité des citoyens devant la loi voudrait qu’elle soit la même pour tous les citoyens car personne ne peut être victime ni favorisé en raison de sa position sociale, ses origines, sa couleur, son appartenance à un groupe tribal, politique, culturel, religieux ou autre. »