L’Association des Médias d’Information en Ligne de la République Démocratique du Congo (MILRDC) a exprimé son incompréhension suite à la plainte déposée contre le journaliste Stanis Bujakera Tshiamala. Ce dernier est traduit en justice depuis ce jeudi 9 mars 2023 par le ministre de la défense nationale et des anciens combattants Gilbert Kabanda pour “ apologie au groupe terroriste M23/RDF, démoralisation des soldats et soulèvement populaire contre le ministre et faux bruit. MIL RDC monte au créneau pour dénoncer et condamner ce qu’il qualifie de “ tentative d’intimidation et de musèlement d’un journaliste professionnel “.
L’association MIL RDC a publié un communiqué ce vendredi 10 mars en début de soirée dans lequel elle apporte “sans réserve, son soutien et sa solidarité à Stanis Bujakera. Car n'ayant commis aucune faute professionnelle ou déontologique dans l'exercice de son métier “, tout en précisant que “ les propos du ministre de la défense tels que repris dans le tweet du journaliste, n'ont été ni altérés ni dénaturés. Au contraire, ils ont été repris fidèlement d’après le compte-rendu du gouvernement duquel le journaliste a puisé son information “, peut-on lire dans ce communiqué.
L’association des professionnels des médias en ligne rappelle le caractère sacré que revêt l’exercice de la presse. Elle appelle à une solidarité autour de Stanis Bujakera au-delà de la presse pour “ faire échec à ce qui apparaît comme une tentative d’instrumentalisation de la justice militaire pour faire taire des journalistes”.
Un tweet à la base
Le dimanche 5 mars 2023 Stanis tweetait sur base du rapport du compte-rendu du conseil des ministres de vendredi 3 mars. “ Le Ministre de la défense nationale confirme l'avancée sur le terrain, du M23/RDF et s'étonne du manque de réaction des forces de l’EAC pourtant présentes sur les lieux “. Pour le ministre, cette avancée se justifie par “ l’amassement récent “ des troupes RDF au Nord-Kivu “, avait-il écrit. Il avait par la suite cité son propre tweet sur la même information une demi-heure après. Les commentaires qui avaient suivi le post de Stanis n’étaient pas en faveur du ministre de la défense, du pouvoir en place voire de l’Armée.
