La ministre d'État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux Rose Mutombo a été auditionnée lundi 21 novembre 2022 au Parlement par les députés nationaux membres de la commission Droits de l'Homme. Elle a été entendue au sujet des conditions carcérales en RDC et certains problèmes qui se posent dans son secteur.
Au sortir de cet entretien, la ministre de la Justice s'est dite rassurée d'avoir éclairé les élus nationaux.
«Effectivement, j'ai été auditionnée la dernière fois par la commission des Droits de l'Homme par rapport aux conditions carcérales et certains problèmes qui se posent à mon secteur. Il faut relever par rapport aux conditions carcérales. Nous avons un problème sérieux en RDC parce que les différentes prisons datent de l'époque coloniale et qu'elles n'étaient pas destinées à la capacité actuelle. Raison pour laquelle dans presque toutes les provinces, il y a surpeuplement, la population a augmenté de taille, le taux de criminalité aussi, ajouter à cela la pauvreté, plusieurs infractions sont commises.», a-t-elle déclarée dans une dépêche publiée par la cellule de communication de l’Assemblée nationale.
Avec les députés membres de la commission Droits de l'Homme, la ministre de la Justice Rose Mutombo a aussi évoqué le problème de manque de magistrats en province et le cadre de concertation avec le Conseil Supérieur de la Magistrature. «Il a été décidé de la mise en place d'une nouvelle cartographie des magistrats. Elle est déjà en cours d'élaboration. A terme, elle va tenir compte de la représentation des magistrats dans tous les coins de la RDC.», a signalé Rose Mutombo.
Avec la commission Droits de l'Homme de l'Assemblée nationale, l'on a également abordé la question de l'insuffisance des tribunaux de paix. En effet, pour les 145 territoires, «on devait avoir 145 tribunaux de paix pour rapprocher les tribunaux des justiciables. C'est un processus et je crois que l'an prochain, on peut répondre à beaucoup de préoccupations des élus du peuple sur le terrain, parce qu'on aura quand même des bâtiments construits», a précisé Rose Mutombo.
Par ailleurs, la ministre de la Justice et son ministère ne cessent d'interpeller les responsables du pouvoir judiciaire pour que les droits humains soient respectés et que la loi le soit aussi.
«Il y a des magistrats qui deviennent de super chefs coutumiers dans certains coins de la République. L'option a été levée. Ceux qui ont exercé plus de trois ans dans le même ressort, soient permutés pour éviter une certaine accoutumance avec certains justiciables.», a confié Rose Mutombo.