Le porte-parole du gouvernement de la République Démocratique du Congo, s'est exprimé ce mercredi 26 juillet sur le refus de la secrétaire générale de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) Louise Mushikiwabo de venir à Kinshasa pour lancer les 9èmes Jeux de la Francophonie.
Patrick Muyaya s'est montré peu persuadé par les raisons d'ordre protocolaire évoquées mardi 25 juillet à l'AFP par la porte-parole du numéro 1 de l'OIF. Le ministre de la Communication et Médias s'est indigné de l'attitude de la Rwandaise qui traduit à demi-mot, la connotation politique.
«Le même jour où le vice-premier ministre des Affaires étrangères a saisi son collègue de l'Intérieur qui était devant vous il y a deux jours et qui vous a dit que toutes les dispositions sécuritaires ont été prises pour l'accueil de Madame Mushikiwabo et donc, lorsque vous venez, vous parlez d'invitations. Moi je ne regarde pas cet aspect là parce qu'en réalité, on parle des Jeux de la Francophonie, c'est d'abord les jeux de la Francophonie. Nous nous sommes un pays hôte, nous offrons les infrastructures donc Madame Zeina qu'on a baptisé Kinoise ici est venue pratiquement s'installer pour suivre de près alors est-ce qu'il faudrait alors que vous organisez votre propre cérémonie faire inviter. Je pense que si il y a bien quelque chose que nous voulons éloigner dans l'esprit de ces jeux, c'est cette forme de politisation», a déclaré Patrick Muyaya.
Le porte-parole du gouvernement tente de voir dans le noir. Patrick Muyaya refuse de croire que les raisons d'ordre politiques prennent les dessus sur le succès de cette neuvième édition pourtant, à mettre à l'actif de Louise Mushikiwabo, alors absente du pays hôte.
«Et donc si dans le chef de Madame le secrétaire général, il y a les motivations de cet ordre qui l'empêche de venir remplir sa part de responsabilité... Mais nous on considère que suivant les règles diplomatiques en la matière, les choses ont été faites pour qu'elle soit accueillie comme on accueille les gens à Kinshasa. Je ne pense pas qu'elle soit à Kinshasa ou à Paris ça sera toujours à son actif», a-t-il ajouté.
Tout porte à croire que la désescalade provoquée par la guerre d'agression de la République Démocratique du Congo par le Rwanda, a milité en faveur du refus de Louise Mushikiwabo de fouler le sol congolais. Déjà, plusieurs organisations de la société civile congolaise ont boycotté l'expertise de son institution pour auditer le fichier électoral de la CENI.
