Les réactions du côté de la RDC ne se font pas attendre après le désistement du Canada de participer aux IXes jeux de la Francophonie que Kinshasa accueillera du 28 juillet au 6 août 2023. Les raisons d'ordre sécuritaires et sanitaires évoquées par le gouvernement du Québec ne convainquent pas la sénatrice Francine Muyumba.
L'ancienne présidente de la jeunesse africaine s'insurge contre toute « manipulation visant à discréditer la RDC ». Elle parle plutôt d'un « pays hospitalier ayant une bonne réputation en terme d’organisation des événements internationaux » rappelant la tenue en octobre 2012 du 14e sommet de la Francophonie qui s'est bien passée.
Pour Francine Muyumba, ce qu'évoque le gouvernement du Québec n'a aucun sens.
« La Francophonie doit comprendre que la RDC est un pays membre et pas le moindre. En tant qu’organisation, elle se doit de déjouer les manœuvres dilatoires de certains de ses dirigeants qui poussent les Etats à se manifester négativement pour obtenir l’annulation de la tenue de ces jeux à Kinshasa. Sinon, la RDC devrait une fois pour toutes se décider d'appartenir ou pas à cette organisation », a-t-elle écrit.
Craignant que le refus du Canada influence négativement les autres Etats membres de la Francophonie, l'élue du parti politique PPRD invite le vice-premier ministre, ministre des affaires étrangères à convoquer l’ambassadeur du Canada « pour mieux comprendre les motivations jusque-là moins convaincantes de la décision du gouvernement de Québec ».
La décision des autorités québécoises a été prise suite aux différentes missions effectuées à Kinshasa.