Mardi 16 janvier 2024, jour férié en République Démocratique du Congo depuis 2001. 23 ans depuis l'assassinat du troisième président Laurent-Désiré Kabila affectueusement appelé Mzee (terme employé en Swahili pour désigner plus vieux que soi). Les bureaux restent fermées pour la plupart, pas d'embouteillages dans les grandes villes, pas d'école partout sur toute l'étendue du pays. Chacun se rappelle de l'ancien président avec ses propos récits. L'histoire sur la mort de Laurent-Désiré Kabila fait l'objet de beaucoup de spéculations. La rédaction retient la version officielle et les récits des historiens.
Assassiné le 16 janvier 2001 dans son bureau de travail au Palais de Marbre à Kinshasa, Kabila avait mené une lutte acharnée pour libérer le Congo (ex-Zaïre) des mains du dictateur Joseph Mobutu après 32 ans de règne sans partage.
Pour parvenir à cette fin, il s'est ligué avec les Rwandais et les Ougandais, deux voisins frontaliers de la République Démocratique du Congo pour atteindre la capitale. La marche vers Kinshasa n'a pas été du tout facile, il lui aurait fallu plusieurs années de maquis. Bien au-delà des tentatives de dialogues stériles, Laurent-Désiré Kabila et ses alliés ont finalement débarqué à Kinshasa le 17 mai 1997, c'est la chute de l'Aigle de Kawele déjà affaibli physiquement par des soucis de santé. Il s'exila au Maroc jusqu'à sa mort.
Laurent Désiré Kabila trône désormais sur le Congo et s'autoproclame président de la République. Il prête serment au stade des Martyrs de Kinshasa (ex-Kamaniola) le 29 mai 1997. Cette “intronisation” avait marqué les esprits, car elle s’était déroulée dans un stade vide (le stade qui contient 80.000 places n’était pas rempli). Les Congolais ne s’étaient pas déplacés en masse pour l’investiture de celui qu’on qualifiait de “libérateur”. Mais le pays se lançait sur une nouvelle voie.
En août 1998, les alliés de Mzee déclenchent une rébellion dans l'Est du pays, n'étant pas satisfaits de leurs parts du gâteau.
4 ans après sa prise du pouvoir, Laurent-Désiré Kabila a été abattu par son garde du corps Rachidi le 16 janvier 2001. Ce dernier fut lui aussi abattu en tentant de prendre la fuite par le colonel Eddy Kapend.
A Kinshasa, le marché de la Liberté dans la commune de Masina a été dédié à celui qui deviendra par la suite héros national. Ses monuments ont été érigés à travers le pays.