Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a tenu une conférence de presse ce mardi 20 juin à Genève en Suisse. L’aggravation de la faim en République Démocratique du Congo était le sujet principal. Des déplacés continuent d’affluer et la crise humanitaire s’accentue.
Tomson Phiri, porte-parole du PAM pour l’Afrique australe a brossé la situation humanitaire chaotique en RDC causée par le cycle de violence à l’est du pays. « L'est du pays est aux prises avec des groupes armés non étatiques actifs, ce qui aggrave le cycle de violence en cours, provoque des déplacements massifs de population et exacerbe une situation humanitaire déjà fragile », décrit le communiqué avant de noter que au moins 26 millions de personnes seront confrontées à l'insécurité alimentaire aiguë en 2023.
Avec désarroi il fait observer que la RDC a un grand territoire mais les populations sont contraintes de vivre dans des camps surpeuplés. « Environ 5,7 millions de personnes ont été déplacées depuis mars 2022 dans le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l'Ituri. 6,2 millions de personnes ont fui leurs maisons à travers le pays, soit le nombre le plus élevé d'Afrique. Le pays a une taille continentale, avec des hectares d'espace, mais des millions de personnes n'ont d'autre choix que de vivre dans des camps surpeuplés », note ce fonctionnaire des Nations Unies.
Tomson Phiri affirme que le Programme alimentaire mondial a activé un programme d'intensification globale de ses opérations pour l'est de la République Démocratique du Congo, en vue d'accroitre l'aide à 3,6 millions de personnes vulnérables au cours des six prochains mois.
Martin Tadiya