La maternité de l'hôpital de Kintambo est au cœur de l'actualité cette semaine. Radio Okapi et Digital avaient révélé que cette maternité fonctionne sans électricité depuis maintenant cinq jours. Les pensionnaires vivent un calvaire et rien ne semble s'améliorer. Sud Express International est repassé dans cette grande institution hospitalière publique de la capitale pour revérifier la situation. Certes la situation n'a pas évolué, mais les explications reçues sur place présentent différemment la situation.
La maternité de Kintambo à l'instar de tout l'hôpital connaît une instabilité du courant électrique. La journée, il n'y a presque jamais du courant à cause des coupures intempestives. " Le courant est instable ici à la maternité de Kintambo. Il y a de coupures intempestives et une si grande maternité comme la nôtre ne dispose pas d'un groupe électrogène ou encore moins un système d'énergie solaire ", raconte une garde-malade trouvée sur place.
Elle révèle aussi que le courant n'est rétabli que la nuit et difficile d'en trouver la journée.
Le problème d'électricité à Kinshasa est un problème général. Si aucun coin n'est épargné par les coupures, les hôpitaux sont durement touchés, obligés de faire fonctionner des générateurs de longues heures. La Société Nationale d'Electricité (SNEL) où la mégestion est décriée, peine à distribuer un courant de qualité et permanent dans la capitale. Et pourtant la SNEL dans son communiqué de fin mai avait annoncé des travaux au groupe 4 du barrage d'Inga pour une durée de 10 jours soit du 1er au 10 juin. Dépassé ce délai, aucune nette amélioration.
L'eau encore pire
Pour une maternité, comme le courant, l'eau est capitale. Mais à la maternité de Kintambo, les robinets sont secs. Si le courant lui, est instable, l'eau s'est retirée presque définitivement. Les pensionnaires vivent une misère sur place. Chacune se débrouille comme elle peut. Une dame avec un seau d'eau en mains nous révèle que pour trouver l'eau " c'est vraiment la misère ".
Les communes de Ngaliema, Mont-Ngafula et une partie de Kintambo situées à l'ouest de la capitale éprouvent des difficultés pour s'approvisionner en eau. Pendant la saison sèche, les problèmes s'aggravent davantage. La population à Kinshasa accroît exponentiellement mais les infrastructures de distribution d'eau ne suivent pas comme dans beaucoup de secteurs. Avec la construction des usines de Mbinza Ozone et Lemba Imbu, la Regideso a sensiblement augmenté sa capacité de fourniture d'eau. Les travaux sont en cours pour desservir une grande partie de Kinshasa.
Martin Tadiya
