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Proposition de loi fixant les principes fondamentaux du droit de grève : la réplique de Claudel Lubaya 

Proposition de loi fixant les principes fondamentaux du droit de grève : la réplique de Claudel Lubaya 
Le député national André Claudel Lubaya
Le député national André Claudel Lubaya
Société/
Par Chris Kaluseviko

L'examen de la proposition de loi déterminant les principes fondamentaux relatifs à l'exercice du droit de grève, en République Démocratique du Congo se poursuit à l'Assemblée nationale. 

Cependant, cette initiative parlementaire du député national Guy Mafuta Kabongo ne rencontre pas l'assentiment de son collègue André Claudel Lubaya, qui lors de la plénière du 16 mai dernier, a fait ses observations sur le fond et la forme de cette proposition de loi.

D'entrée de jeu, l'élu de Kananga a fait remarquer aux députés que la législation sociale congolaise devenue obsolète, est inadaptée face à l'évolution du monde du travail, eu égard aux nouveaux défis technologiques et de la sous-traitance.

«La grève ne peut pas être isolée des autres droits. Elle en un est parmi tant d’autres. Dès lors, j’estime pour ma part que l’Assemblée nationale ferait œuvre utile en examinant les droits de travailleurs dans une approche holistique pour ne pas laisser le champ libre à toute sorte d’interprétations ou d’abus. En d’autres termes, j’aurai voulu que la question de la protection des travailleurs soit abordée dans sa globalité afin de mettre en place une législation sociale respectueuse de la volonté du constituant du 18 février 2006 et de l’évolution en la matière. Une telle démarche devra recueillir préalablement les avis de tout le corps social, en ce compris les travailleurs et leurs syndicats, les employeurs et les organisations patronales et bien entendu, l’Etat régulateur.», a-t-il suggéré.

Claudel Lubaya n'est pas dans la logique du dénie par la chambre basse du parlement à travers une loi, du droit de grève à d'autres catégories des travailleurs, d'autant plus que l’interdiction du droit de grève aux militaires et policiers ainsi qu’aux personnels des forces de défense et sécurité, se justifie par la nature de leurs missions en conformité avec l’article 39 de la Constitution.

«Que gagnerait le législateur, dans un Etat de droit, en décidant de méconnaître aux magistrats, aux personnels de santé, de douanes et de l’administration pénitentiaire le droit de grève qui, il faut le dire, est un élément essentiel de l’exercice des libertés publiques. Qu’attendre des magistrats, médecins et tout le corps médical, des douaniers et des employés de prison si l’État leur refuse par une loi, le droit de faire entendre leur voix ?», s'est interrogé l'élu de Kananga.

Par ailleurs, André Claudel Lubaya préconise à l’attention des élus nationaux de concilier l’exercice du droit de grève dans les secteurs de la santé, de la magistrature, de la douane et de l’administration pénitentiaire ou autres, avec le souci de garantir la régularité et la continuité du service public, au lieu d’en interdire carrément l’exercice dans les domaines précités.


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