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Diocèse d'Idiofa : rebondissement de l'affaire abbé Joseph Désiré  Lumbundji 

Diocèse d'Idiofa : rebondissement de l'affaire abbé Joseph Désiré  Lumbundji 
Mgr José Moko.
Mgr José Moko.
Société/
Par Raphaël Kwazi

Il n'y a jamais un sans deux, dit-on. C'est en tout cas ce que l'on peut dire du dossier de l'abbé Joseph Désiré Lumbundji dont l'évêque du diocèse d'Idiofa Mgr José  Moko a signé  des décrets contre son prêtre en soins de longue durée en Italie. L'affaire fait grand bruit dans les milieux de l'Eglise Catholique du Congo surtout au diocèse d'Idiofa. Plus grave, la famille de l'abbé Joseph Désiré  Lumbundji  s y est mêlée,  face à  la gravité  de la situation et l'état de santé  de l'abbé. Les examens médicaux faisant foi. C'est pourquoi la famille du patient demande à l'évêque de décanter la situation pour éviter l'irréparable comme les autres prêtres  du diocèse, à l'image des abbés qui ont perdu leur vie  au service de l'église universelle. 

L'abbé Joseph Désiré  Lumbundji. Abbé Joseph Désiré Lumbundji 

Des faits 

Mgr José Moko, evêque du diocèse d'Idiofa, accuse l'abbé Désiré Lumbundji de deux faits: la détention d'une licence d'import-export et la rupture du contrat avec le diocèse de Temi Nami Amelia,  du cardinal Fernando Filoni, préfet de la Congrégation  pour l'Evangélisation des Peuples. Mgr José Moko explique que ses lettres et celles des cardinaux, se trouveraient dans le dossier à la nonciature apostolique à Kinshasa. Loin de nous la polémique, mais c'est  le devoir d'informer l'opinion nationale et internationale (Vatican et l'Italie) qui nous a animé. Est-ce que l'abbé Joseph Désiré Lumbundji avait-il  été mis au courant ? D'après des sources crédibles, l'abbé Joseph Désiré n'avait jamais vu ces correspondances, c'est pourquoi l'ordinaire du lieu, le renvoie à la nonciature de Kinshasa. Procédure étonnante explique un spécialiste des questions religieuses. 

Réactions 

L’abbé  Joseph Désiré Lumbundji  ne va pas avec le dos de la cuillère. Il fait des remarques pertinentes, qui laissent pantois les observateurs, y compris plusieurs prêtres. D'abord, il indique que Mgr José Moko Ekanga refuse de lui accorder la possibilité d'être assisté  par un avocat, en vue d'assurer  son droit à la défense, au regard de l'ampleur des accusations. Ce que l'intraitable et le très précis droit canon prévoit.

Interrogé par Sud Express International, le média en ligne, il rejette cette accusation parce qu'il ne connaît pas l'existence d'une telle licence. Si tel est le cas,  il aurait fallu que Mgr José  Moko en la  brandisse, aussi bien à son prêtre et à sa famille pour que l'abbé arrête de tromper sa famille comme il le dit lui-même. Comment ne  pas le dire quand certains proches de l'abbé disent que c'est le fruit d'une imagination  fertile, d'autant plus que cette fameuse licence d'import-export n'a été vue que par  les cardinaux impliquaient dans ce dossier et  Mgr José Moko. 

A contrario, si l'abbé ne dit pas la vérité comme son évêque l'allègue,  la présentation des preuves peut mettre un terme au débat. Au moins Mgr José  Moko sortira vainqueur de cette confrontation juridico-religieuse, explique un prêtre qui a requis l'anonymat. Et dans ce cas, l'abbé Désiré aura tord. Pour ce dernier,  il n'a jamais reçu lesdits décrets alors que son adresse est bien connue de son évêque explique-t- il. Il a pris  connaissance de ces décrets sur les réseaux sociaux. Il y a problème parce que l'accusé de réception du courrier  compte aussi dans ce cas. 

Autres interrogations 

La question que tout le monde se pose est celle de savoir si le document dont fait allusion Mgr Moko, est un faux. Comment ne peut-on pas s'interroger sur cet aspect des choses, tant il est vrai que la logique ne tient pas.  A ce sujet, l'abbé Joseph Désiré Lumbundji s'interroge pourquoi l'intestat est encore «Congregatio pro Gentium Evangelizatione » alors que depuis juin 2022, il porte la dénomination  de «Dicastere pour l'évangélisation».

Autre mention et non des moindres que l'abbé relève dans sa correspondance, intrigue plus d'une personne. En effet, les facultés spéciales  accordées à la Congrégation pour l'Evangélisation des Peuples, sont encore valides étant donné que ladite congrégation a été modifiée ou absorbée.

Un spécialiste du droit canon va dans le sens de l'abbé Désiré Lubmbundji, dans la mesure où si le décret N. 1964/2022 est un acte approuvé en forme spécifique, la signature du Saint Père François ne peut pas manquer. Or dans ce cas, cette signature du Pape fait défaut. C'est ici où l'opinion est en droit de s'interroger pourquoi le Saint Père n'a pas daigné signer.  Ceci conduit inexorablement à l'authenticité du décret,  car on suppose, en pareille circonstances,  que si ce décret est authentique, il y aurait eu une procédure  pénale administrative  claire pour des délits très graves comme le prévoit le droit canon (c. 1395).

C'est donc en pareille circonstance que la question pour un champion tombe. Est-ce que le fait de résilier un contrat, même de manière unilatérale,  et la détention d'une licence d'import-export suffit pour faire  perdre  l'état clérical  et la dispense  des obligations cléricales à  un homme qui a décidé  de servir son Dieu et son  église. Comme pour laisser tout à la main de son Dieu et au Saint Père, l'abbé Joseph Désiré Lubmbundji  lui lance un appel pathétique et trouve des mots justes: le sacerdoce n'est pas un métier ou un contrat à temps indéterminé mais une vie consacrée, programmée  en Dieu, avec et pour le Christ Jésus.

L’abbé Joseph Désiré Lumbundji explique en définitive au Pape François qu'il est en Italie pour des soins médicaux et cela est conforme avec la normative canonique en vigueur  et reçoit une couverture médicale du système sanitaire continue. L'évêque José Moko soutient dans une de ses recommandations en juin 2021 que son l'abbé Joseph Désiré Lumbundji a des ennuis de santé qui nécessitent des soins que le Diocèse d'Idiofa ne pourrait prendre en charge dans son pays d'origine. Trois mois après, en octobre 2021,  le même prélat oblige son prêtre en situation de fragilité de santé de retourner au pays avec menaces des sanctions pénales. 

Les efforts de la mission de l'Eglise Catholique dans le Monde, tendent à sauver ou supprimer la vie des êtres humains ? La finalité de l'action apostolique est la sauvegarde de la vie sous toutes ses péripéties. La vie est divine, la personne est sacrée. 

Cependant l'évêque du diocèse d'Idiofa affirme qu'il a agi par contrainte grave, une pression d'autorité  de la part de la Congrégation pour l'Evangélisation des Peuples. La Congrégation de l'Evangélisation rejette la responsabilité sur L'évêque d'Idiofa et ses conseillers. Toutes les tendances juridiques confondues, dans leurs diversités d'opinion, s'accordent pour rendre nul et sens effet un  décret signé par une autorité compétente qui agit sous pression ou certaine contrainte. Pourquoi le cas de l'abbé Joseph Désiré Lumbundji, a été associé à celui de l'abbé Gitangwa, si ce dernier avait une situation bien définie ?


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