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Affaire partouze à Kinshasa: la police annonce l’arrestation de certains policiers

Affaire partouze à Kinshasa: la police annonce l’arrestation de certains policiers
Gaby Bembi, victime des violences de la police lors de partouze à Kinshasa
Gaby Bembi, victime des violences de la police lors de partouze à Kinshasa
Société/
Par Raphaël Kwazi

Depuis mardi 11 avril 2023, il circule à travers les réseaux sociaux des images obscènes et des audios en rapport des actes de proxénétisme qui se sont déroulés dans le quartier Gramalic à Ngaliema. Un personnel de la MONUSCO y a trouvé la mort, après des scènes de violence exercés sur lui par les agents de l'ordre. La Police a annoncé l'arrestation de quelques policiers.

Dans les images de l'interpellation, l'on voit des policiers qui se sont introduits dans une résidence privée pour interpeller des hommes et femmes qui pratiqueraient une partouze, une pratique sexuelle au cours de laquelle sont réunis et s'échangent des partenaires. Les policiers ont commis des bévues au cours de cette interpellation, ayant conduit à une mort d'homme. Ce dernier aurait fait une crise cardiaque en cours de chemin alors qu'il était conduit au commissariat provincial selon la version des faits relayée jeudi 14 avril 2023 par la police. Les proches de la victime de ce drame ont contesté la version de la police. Ils ont affirmé que Gaby Bembi Yamboka a été  filmé et tabassé à mort par les policiers. Selon eux, ce père de famille a perdu la vie suite aux actes de violence de la police de la ville de Kinshasa.

Dans son communiqué de presse consulté jeudi 13 avril 2023 par Sud Express International, le commissaire provincial de la police ville de Kinshasa Sylvano Kasongo a annoncé que trois policiers ont été déjà appréhendés puis transférés au Parquet de Grande Instance de Gombe après mort d'homme survenue lors de cette interpellation de partouze à Kinshasa. Selon le communiqué du général Sylvano Kasongo, ces agents de l'ordre sont tous du groupe de lutte contre la criminalité et stupéfiants.

« A cet effet, l'OPJ instructeur, en la personne du commissaire supérieur Nzama Kayumba Victor, matricule 1195801963187 et l'officier de permanence commis en date de l'incident, le commissaire principal Bisimwa Mulashi Delphin, matricule 1196902603293 ainsi que le signataire de l'avis de recherche, en la personne du commissaire supérieur Mondja Matsingi Faustin, matricule 1196100071671; tous du groupe de lutte contre la criminalité et stupéfiants sont déjà mis aux arrêts quant à ce et transférés au Parquet de Grande Instance de Kinshasa/Gombe pour compétence. Dans le même cadre, les recherches se sont intensifiées pour mettre la main sur tous les policiers enquêteurs impliqués dans ce dossier», peut-on lire dans le document de la police.

L'affaire fait encore grand bruit dans tous les milieux sociaux même dans les salons huppés de la capitale dans les hauteurs de Macampagne. Au delà du communiqué du général Sylvano Kasongo, que l'opinion apprécie, on s'interroge tout de même comment une police dite républicaine et au service de la population peut se permettre ces violences, exigeant aux jeunes femmes de se déshabiller et de les exposer nues pour les films. C'est  dans quelle police on peut à capter ces genres des violences. La famille du  chauffeur de la MONUSCO Gaby Bembi estime que leur fils a été victime des violences de la police. Les fuites de l'enquête indiquent que Gaby Bembi a été victime d'un certain acharnement et d'une attitude de haine étant membre de la MONUSCO affirment certains témoins.

Le ministre des Droits humains Albert Fabrice Puela a condamné ces actes posés. Dans son communiqué de presse publié mercredi 12 avril 2023, il a estimé que ces éléments de la police ont commis une grave violation des droits humains en publiant des images montrant la nudité des femmes présumées commanditaires de la mort de Gaby Bembi.

Par cette occasion, il a sollicité une enquête immédiate des services habilités afin que toute personne impliquée soit traduite en justice. Le ministre des Droits humains a rappelé, en outre, à l’opinion nationale qu’internationale, que la vie humaine est sacrée et que le respect des droits humains reste un élément essentiel dans un état de droit.

Selon plusieurs juristes pénalistes, le droit congolais n'a pas défini une partouze. Ils se réfèrent à un dictionnaire ordinaire. Elle est définie comme une débouche sexuelle à laquelle prennent part plusieurs personnes consentantes. Pratiquer du sexe à plusieurs, dans un endroit privé n'est pas du tout une infraction en République Démocratique du Congo.


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