La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) s’est imprégnée, mardi 14 février, des dispositifs mis en place pour assurer la sécurité de son personnel et du matériel qui seront déployés dans l’aire opérationnelle 3 (AO3), pour l’enrôlement et l’identification des électeurs.
«Nous nous sommes retrouvés ici dans le cadre du comité de pilotage pour la sécurisation du processus électoral. C’est le cadre officiel qui permet à tous les partenaires qui ont en charge la sécurité du territoire national, d’échanger avec la CENI pour accompagner le processus électoral. Comme tout le monde le sait, il subsiste quelques endroits à problèmes où la centrale électorale ne peut pas accéder assez facilement, pour le déploiement aussi bien du matériel que de son personnel. Il est donc tout à fait indiqué que la CENI vienne vers le gouvernement qui a l’apanage de cette question sécuritaire pour se rassurer que les opérations peuvent bien être organisées en ces lieux-là, ce qui à l’évidence nous a conduits au ministère de l’Intérieur.», a fait savoir le premier vice-président de la CENI Bienvenu Ilanga Lembow, à l’issue de la séance de travail avec le vice-premier ministre en charge de l’Intérieur et sécurité ainsi que le comité de pilotage pour la sécurisation du processus électoral.
«C’est une question qui préoccupe l’ensemble du gouvernement, et même le chef de l’État est en train de se déployer chaque jour pour que la situation sécuritaire dans cette aire opérationnelle, puisse sensiblement changer. La CENI se fait aussi le même souci. La préoccupation du gouvernement est celle de savoir dans quelle mesure elle peut lancer l’opération d’enrôlement des électeurs dans l’aire opérationnelle 3. C’est ainsi que sous ses instructions nous avons décidé de tenir cette réunion pour que, techniquement, nous puissions étudier et tirer les conséquences de manière à donner les orientations à la CENI par rapport à son déploiement.», a laissé entendre Daniel Aselo, vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, Décentralisation et Sécurité.
Daniel Aselo a souligné que la centrale électorale aura des orientations sur certaines localités où il lui sera difficile de se déployer en vue de préserver la sécurité de son personnel et des électeurs, notamment celles occupées par l’armée rwandaise sous le label du M23.
«Nous n’allons pas sacrifier les humains. La priorité, c’est de voir comment avoir la maîtrise de la gestion de l’étendue du territoire national afin que tous les Congolais puissent participer à ce processus.», a signifié Daniel Aselo, qui a par ailleurs, assuré que l’armée appuyera la police dans cette mission de sécurisation du processus électoral, surtout dans les zones en proie à l’insécurité.