Très préoccupé par la recrudescence de la violence armée dans la province du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo, le Royaume de Belgique a appelé vendredi 9 février au cessez-le-feu dans les combats qui opposent ces dernières heures, les FARDC à la coalition terroriste M23/RDF à quelques kilomètres de la ville de Goma.
Bruxelles note que cette violence s'ajoute malheureusement à une situation humanitaire déjà catastrophique dans l'Est du Congo qui compte plus de 5 millions de déplacés internes dont près de 3 millions pour la seule province du Nord-Kivu. « il faut que cette violence cesse », a déclaré le ministre belge des affaires étrangères qui rassure en même temps de l'assistance humanitaire de son pays.
Alors que les combats s'intensifient, la Belgique persiste et signe que « la solution à tout conflit quel qu'il soit, n'est jamais militaire ». Elle encourage cependant la relance des démarches diplomatiques au niveau régional afin de « s'attaquer aux causes profondes du conflit. C'est comme ça que la population pourra s'épanouir et prospérer ».
La Belgique qui ne reconnaît pas le moindre soutien des autorités de Kinshasa aux rebelles FDLR, exhorte au contraire le Rwanda à cesser son soutien au M23, prouvé par les experts des Nations Unies.
« Il faut que les groupes armées mettent un terme à ces violences. Le Rwanda doit cesser tout soutien au M23. Les autorités de Kinshasa ont fait des annonces importantes concernant la collaboration des forces armées congolaises avec le groupe armé FDLR. Il est essentiel que la collaboration avec les groupes armés cesse sur terrain », lance Bruxelles.
Officiellement, la RDC n'est pas ouverte au dialogue, ni avec le Mouvement du 23 Mars moins encore avec Rwanda malgré les appels au dialogue qui se multiplient. Le pays de Tshisekedi tient jusque-là au respect des engagements de Luanda qui stipulent entre autres le cessez-le-feu et le cantonnement du M23.