Le Coordonnateur humanitaire des Nations Unies en République Démocratique du Congo a exprimé lundi 29 janvier ses vives inquiétudes quant à l'escalade de violence ces derniers jours dans la province du Nord-Kivu, à l'Est de la RDC.

Bruno Lemarquis note dans son communiqué qu'environ 8.000 personnes déplacées internes ont trouvé refuge près de l'hôpital de Mweso suite aux échanges de tirs entre l'armée loyaliste et le M23. Il craint « le risque d'un nouveau drame si les combats s'intensifient à proximité de cette installation vitale qui doit être protégée ».

Ce fonctionnaire des Nations Unies alerte sur l'assistance humanitaire accrue dont ont besoin plus de 251.000 personnes qui vivent actuellement à Mweso. « Il est crucial de garantir la sécurité des travailleurs humanitaires et des civils afin de permettre que l'assistance humanitaire leur parvienne et empêcher une aggravation de la situation sécuritaire », plaide Bruno Lemarquis qui appelle les parties en conflits au devoir de la protection des civils, malheureusement cible des combats.

Avec plus de deux millions de déplacés internes, le Nord-Kivu subit de plein fouet les méfaits de la guerre depuis plus de deux décennies, rendant l'accès inaccessible pour certaines organisations humanitaires. Qu'à cela ne tienne, Bruno Lemarquis rassure quant à l'assistance humanitaire des partenaires de la RDC jusqu'à ce que « la stabilité puisse revenir ».