Certains politiciens, étudiants et mouvements citoyens se sont réunis jeudi 7 septembre à la Gombe à Kinshasa en fin d'après-midi pour rendre hommage aux victimes du carnage du 30 août à Goma. Ils exigent le départ des forces militaires de la MONUSCO et de la Communauté d'Afrique de l'Est (CAE) et la fin de l'État de siège au Nord-Kivu. Ils veulent également l'arrestation du gouverneur militaire Constant Ndima et la réparation des biens de victimes.
Visages crispés et remplis de tendresse, politiciens, étudiants et mouvements citoyens se retrouvent à la place des évolués [baptisée place du Genocost par les mouvements citoyens ndlr]. Chacun essaie de penser aux vies perdues, les familles déchirées et les biens matériels perdus, c'est une tragédie. Ils rendent hommage à toutes les victimes de cette barbarie causée par des militaires.
Les participants à cette manifestation sont habillés aux couleurs de la RDC et d'autres avec des t-shirts des différents mouvements citoyens exprimant leurs condoléances en chants. Ils ont allumé des bougies, signe de soutien non seulement aux personnes qui ont péri lors du carnage mais également celles qui continuent à subir jusqu’à ce jour, des exactions occasionnées par la guerre dans l’Est. Pour mettre fin à toutes ces tueries, ils ont exigé le départ des forces militaires de la MONUSCO, de la Communauté d'Afrique de l'Est (CAE) et la fin de l'Etat de siège au Nord-Kivu. Par ailleurs, ils demandent aussi l'arrestation du gouverneur militaire Constant Ndima et la réparation des biens de victimes.
«Nous en tant que réseau citoyen Po Na Congo , nous sommes ici pour dire au gouvernement congolais que plus jamais ça. Nous voudrions aussi rendre hommage à toutes les victimes de ce carnage de Goma. Ce sont des êtres humains comme nous. Ils ont voulu manifester pacifiquement mais l'Etat n'a pas voulu. Nous appelons au gouvernement congolais à rendre justice. Nous ne voulons des procès de mascarades ou des procès sans suite. Nous exigeons que tous les responsables de ces actes soient déférés devant la justice. Nous voulons principalement que le gouverneur militaire Constant Ndima réponde de ses actes parce qu'il est le chef des opérations dans cette province sous Etat de siège. Mais au-delà de tout ça, nous demandons réparation. Ce sont des familles qui ont perdu les leurs. Elles ont besoin d'un soutien financier du gouvernement », a exigé Emmanuel Mabunguta du mouvement citoyen Po Na Congo.
Présent dans cette cérémonie, le député national Ado Ndombasi invite le gouvernement à réformer son appareil sécuritaire qu'il trouve non professionnel. Pour sa part, Martin Fayulu appelle les Congolais à prier beaucoup pour les familles des victimes. Et, les invite à se lever pour combattre l'ennemi de la paix en RDC.
51 civils et un policier ont été tués mercredi 30 août à Goma dans une opération militaire destinée à empêcher une manifestation contre la MONUSCO en RDC.
